40 ans du SLCN: l’événement qui n’a pas peur des kilomètres

Par Marie-Eve Poulin 4:00 PM - 11 avril 2024
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Lors de la 11e édition, Alys Robi, la chanteuse québécoise de renommée internationale était présente. Mme Robi est décédée en 2011, à l’âge de 88 ans.  Photo courtoisie SLCN

Le Salon du livre de la Côte-Nord (SLCN) ne cesse d’évoluer au fil des ans. Malgré les défis d’être en région éloignée, la participation des citoyens, des auteurs, des écoles et des partenaires financiers ne fait qu’augmenter. Les activités se multiplient et les organisateurs comptent bien continuer de voir grand. 

Mélanie Devost, directrice du SLCN participe à l’organisation de cet événement depuis plus de 14 ans. Elle est fière de voir l’évolution au fil du temps et continue de rêver pour l’avenir du SLCN. 

Organiser ce type d’événement n’est pas chose facile, lorsqu’on est une région éloignée des grands centres. L’implication financière de la communauté et des commanditaires est plus importante au SLCN que partout ailleurs au Québec.

« Par exemple, juste pour faire venir les stands ça me coûte 7 000 $ », rapporte la directrice. « Il y a des coûts comme ça que les autres salons n’ont pas ».

Que ce soit le coût de l’alimentation ou autre, tout coûte plus cher en étant loin de Montréal. Le but n’est pas d’augmenter le prix d’entrée. « On veut demeurer un événement rassembleur et accessible pour les familles. On fait donc le choix de garder un prix d’entrée assez bas », dit-elle.

L’organisation doit travailler très fort pour avoir un équilibre budgétaire.

« On reçoit des subventions, bien entendu. Mais une chance que le milieu nous donne des commandites en argent, ou en biens et services, parce que sinon, on n’y arriverait pas c’est certain. » 

La directrice se compte chanceuse d’avoir de la facilité à recruter des bénévoles. Ils effectuent de nombreuses tâches pour voir au bon déroulement de l’événement. Leur implication représente plus de 1 600 heures en bénévolat. 

Évolution

Dans la dernière décennie, le SLCN est passé d’environ 45-50 animations à 127 aujourd’hui dans les écoles de Tadoussac à Sept-Îles. La participation du milieu scolaire augmente grâce à l’association du Club Optimiste, qui permet à 300 enfants de recevoir un livre gratuit chaque année.

« Le volet jeunesse a toujours été super important, mais depuis les dix dernières années, on l’a bonifié de différentes façons avec des partenaires qui nous ont soutenus là-dedans », dit Mme Devost. 

Au niveau adulte, il y a une plus grande participation du milieu littéraire. 

« Si on remonte à il y a peut-être 20 ans, il y avait environ une cinquantaine d’auteurs présents et là on parle plutôt de plus de 80 », dit-elle. 

Le prix littéraire Myriam Caron, décerné depuis quatre ans à des auteurs nord-côtiers, fait aussi partie de l’évolution du Salon. 

Un bel avenir

À l’automne, l’équipe se réunira pour élaborer le plan stratégique des quatre prochaines années. Mélanie Devost se permet de rêver. Elle verrait bien faire des partenariats avec d’autres salons à l’international et peut-être faire venir des auteurs d’ailleurs. 

Il y a une dizaine d’années, elle avait mis en place un projet pilote qui consistait à faire des animations en Centre de la petite enfance. 

« C’est un projet qui me tenait beaucoup à cœur et j’espère un jour pouvoir le remettre dans nos activités régulières », conclut-elle. 

En 1995, l’écrivaine Marie Laberge, qui a vendu plus d’un million d’exemplaires de ses œuvres au fil de sa carrière, participait pour la première fois au Salon. La voici avec Michel Jasmin. Elle a ensuite participé aux éditions de 2011 et 2014. En 2016, elle était présidente d’honneur du SLCN. Photo courtoisie SLCN
Aujourd’hui députée de Manicouanga, Marilène Gill participait à l’édition 2008. À l’époque, elle a fait paraître deux recueils de poésie. Photo courtoisie SLCN

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