Des projets éducatifs variés

Par Marie-Eve Poulin 11:30 AM - 24 mars 2022
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Une élève de 3e année de l’école Marie-Immaculée de Sept-Îles, travaille sa rapidité de lecture en chantant au karaoké.

En tant que parents, nous voulons la meilleure éducation pour nos petits héritiers et nous voulons les voir s’épanouir. C’est pourquoi certaines écoles évoluent pour offrir un programme plus varié et plus axé sur les apprentissages par projets qui, eux, gagnent en popularité au fil des ans. Pour vous montrer quelques exemples, Le Nord-Côtier a questionné des écoles de Sept-Îles sur les projets éducatifs en cours et à venir.

L’école du Boisé offre une multitude de projets « nouveau genre ».  Élevage de poussins et de poules, conception et amélioration du vélo-bus et divers projets de sécurisation culturelle.

Encore cette année, en partenariat avec la Fondation Saumon Québec, les élèves de 2e année ont la chance de voir grandir des bébés saumons dans leur aquarium de classe. À la fin de l’année, les petits alevins seront déposés dans la rivière Moisie.

De son côté, le nouveau directeur de l’école Bois-Joli, Philippe Maloney, a une liste de projets en cours et à venir. Un exemple parmi ceux-ci, l’achat d’animaux qui accompagnent les élèves en classe, sera combiné dans les mois à venir, à un projet de petit jardin et plantation d’arbres fruitiers qui serviront à nourrir les animaux.

Pour vous donner un exemple concret sorti d’une discussion avec des enseignantes de l’école du Boisé, voici le but de fabriquer un livre de recettes suite aux activités culinaires réalisées en classe à partir des aliments du jardin. Dans ce projet, on y retrouve l’écriture d’un livre de recettes, la vente de celui-ci et la gestion des profits pour l’achat de matériel ou l’organisation d’activités. Les élèves travaillent ainsi plusieurs matières tout en effectuant des activités réelles qui les préparent à leur avenir.

Des enseignantes optent aussi pour l’enseignement sans cahiers. Les élèves écoutent des reportages, font des sorties éducatives et rencontrent des gens qui viennent donner un enseignement sur des sujets particuliers. En classe, ils utilisent du matériel varié comme des jeux de société, des tablettes effaçables et des tablettes électroniques.

« C’est amusant faire mes multiplications sur le tableau blanc », dit avec enthousiasme une élève de 3e année de l’école Marie-Immaculée.

Ce type d’approche est à la discrétion de chaque enseignant, donc, ce ne sont pas tous les milieux qui offrent ce style d’enseignement.

Ces projets éducatifs motivent les enfants qui se disent chanceux de vivre ces nouveaux types d’enseignement. Maude, élève de 3e année à l’école Marie-Immaculée, trouve que les journées passent beaucoup plus rapidement et que c’est moins ennuyant.

Adaptation des airs d’apprentissages

Vous avez peut-être pu constater que les cours assis à un pupitre en classe sont de moins en moins chose du commun. Les coins ateliers qu’on voyait surtout à la petite enfance dans les services de garde font maintenant partie du décor, et ce jusqu’à la 6e année du primaire.

La classe flexible qui a été abordée dans un précédent article (édition du 16 mars) est un bel exemple d’adaptation qui fait une grande différence dans le quotidien des élèves.

Certains enseignants optent pour un fonctionnement qui favorise l’autonomie et l’entraide. Des listes affichées au tableau permettent aux élèves de voir où ils en sont avec les travaux à compléter et le matériel est à leur portée afin qu’ils puissent l’utiliser lorsque nécessaire.

« Les jeunes demandent eux-mêmes pour rester à la récré pour terminer leurs feuilles qui sont dans la pochette. Ils sont organisés et font leurs tâches sans que je leur demande », explique Chantale Poirier, enseignante en 3e année à l’école Marie-Immaculée de Sept-Îles.

Dans le but de faire des apprentissages plus ludiques et autonomes, les tablettes électroniques sont de plus en plus utilisées pour travailler des notions à l’aide d’une multitude d’applications éducatives. Des coins dédiés à cette activité sont de plus en plus populaires dans les classes. 

Par ailleurs, la classe extérieure permet une plus grande liberté d’apprentissage et est bénéfique au niveau sensoriel.

« L’apprentissage en nature a fait ses preuves sur l’amélioration de la concentration et du sentiment d’appartenance à l’école. C’est stimulant, c’est juste positif », avait souligné Karine Beaupré, enseignante, lors d’une entrevue avec Le Nord-Côtier.

Les animaux en classe font aussi partie des adaptations offertes dans certaines écoles de la région.

« Avec le chien par exemple, on va installer un climat complètement différent qui va favoriser la spontanéité du moment de l’enfant qui va le ramener dans le moment présent et il sera donc en mesure de faire des apprentissages dans un cadre plus détendu, plus joyeux », explique Hélène Desaulniers, propriétaire de La Patte Complice.

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