Lundi, les réactions ont été nombreuses tout juste après que Québec ait donné l’autorisation à Mine Arnaud de poursuivre son projet minier d’apatite. À l’extérieur du pavillon Alouette, une manifestation citoyenne a d’ailleurs laissé place à un nombre important de partisans.
Le maire de Sept-Îles s’est pour sa part dit rassuré par les propos tenus par les ministres lors de leur passage dans la région. «J’entends qu’on ne néglige rien, qu’on veut faire un projet nickel, c’est toujours ma préoccupation, qu’on fasse bien les choses, a mentionné Réjean Porlier.
Une rencontre d’information technique s’est d’ailleurs déroulée tout juste avant l’annonce, en compagnie des membres du conseil municipal et des élus du conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam.
«C’est pas comme si on est venu dire «merci bonjour», on nous dit qu’il y a encore un espace pour faire valoir nos préoccupations, et je pense que c’est important, maintenant on va s’assurer que ça se déroule bien», a-t-il ajouté.
Le milieu des affaires se réjouit
Les gens d’affaires et le milieu des travailleurs attendaient l’annonce du décret favorable au projet d’exploitation d’une mine d’apatite avec impatience, alors que la région subit les contrecoups du ralentissement du marché du fer.
«Je pense que c’est une bonne nouvelle, on en avait besoin, a réagi le président de Développement économique Sept-Îles, Luc Dion. Ça fait plusieurs mois, sinon un an et demi qu’on en avait que des mauvaises (nouvelles), alors je pense que ça va redonner confiance aux gens d’affaires et à la population», a-t-il poursuivi.
Le Syndicat des Métallos s’est aussi réjoui du feu vert accordé au projet, en ces temps plus difficiles pour ses membres. «Espérons que cela lancera le signal de la fin de la morosité dans la région, a lancé le coordonnateur régional, Dominic Lemieux. Les difficultés de l’industrie du fer ont plongé la région dans une grande incertitude. Plusieurs familles songent à quitter la région. Ce nouveau projet redonne espoir à plusieurs travailleurs».
La Chambre de commerce de Sept-Îles, la Fédération des Chambres de commerce du Québec, le Cégep de Sept-Îles et l’Association minière du Québec accueillent tous la nouvelle d’un bon œil.
Une manifestation «positive»
La délégation ministérielle a été accueillie par des dizaines de manifestants pour la grande majorité en faveur du projet minier de 850 millions $. De la machinerie lourde et plusieurs pancartes «GO Mine Arnaud» avaient aussi été installées autour du pavillon universitaire Alouette, où avait lieu l’annonce. Quelques opposants se sont également mêlés au regroupement pacifique.
Réactions des opposants mardi
Les trois regroupements citoyens contre le projet minier promettent de réagir mardi, après avoir pris connaissance des détails du décret autorisé à Mine Arnaud.
Quelques heures avant l’annonce, le Regroupement pour la sauvegarde de la grande Baie de Sept-Îles, le comité de défense de l’air et l’eau et le comité citoyens du canton Arnaud ont affirmé qu’il y avait encore beaucoup de «questions sans réponse» depuis que la BAPE eut conclu que le projet n’était «pas acceptable dans sa forme actuelle» en 2014.
(Photo: Le Nord-Côtier)
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