OMH de Sept-Îles : Lorraine Dubuc-Johnson toujours dans la tourmente

Par Éditions Nordiques 29 janvier 2013
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À la suite du renvoi du directeur général de l’Office municipal d’Habitation (OMH) de Sept-Îles, Denis Ouellet, plus de 300 résidents ont signé une pétition pour contester la décision et demander le départ de la présidente du conseil d’administration, Lorraine Dubuc-Johnson. La Société d’Habitation du Québec (SHQ), enquête d’ailleurs sur cette affaire.

La SHQ confirme qu’une plainte impliquant l’OMH de Sept-Îles a été déposée en janvier. «La situation a été portée à notre connaissance, on examine le dossier, mais il est trop tôt pour se prononcer, on ne peut pas non plus en dire plus sur l’objet de cette plainte», a rapporté Julie Bertholde, chargée de communication à la SHQ.

L’histoire a d’abord éclaté lors de la séance municipale du 14 janvier dernier, pendant laquelle des citoyens ont accusé Mme Dubuc-Johnson, également conseillère à la Ville, d’avoir fait de l’ingérence et menti à propos du renvoi du directeur général, Denis Ouellet, dont le contrat a été mis à terme avant la fin de sa période d’essai.

En entrevue au Journal, la conseillère avait indiqué que le renvoi de M. Ouellet était attribuable à des comportements inacceptables, dont elle n’avait pas voulu détailler. Mme Johnson s’était également défendue d’avoir manqué de transparence dans le processus de renvoi.

Nouvelles accusations
Après la publication de cette histoire, une résidente de l’établissement Le Corrosol, géré par l’OMH, Barbara Zimmerman a critiqué et remis en question la légitimité d’une visite de Mme Dubuc-Johnson en compagnie de la candidate libérale de Duplessis, Lise Pelletier, en pleine campagne électorale provinciale, en août dernier.

«Oui, je l’ai fait à la demande de Mme Pelletier», a-t-elle confirmé.

Pourtant, selon code de déontologie des administrateurs d’un Office municipal d’Habitation, un dirigeant doit faire abstraction de toute considération politique partisane et des liens qui l’unissent à un groupe d’intérêt en particulier.Sur ce point, Mme Johnson s’est désolée que la critique lui soit faite dans ce contexte.

«Cela s’est passé fin août, début septembre et personne ne me l’a reproché, je trouve désolant que me le reproche aujourd’hui», s’est-elle exclamée.

La FLHMQ appuie les locataires
À la suite de cette affaire, la présidente de la Fédération des locataires d’habitation à loyer modique du Québec (FLHMQ), Marie-Josée Sansoucy, a demandé une intervention de la SHQ pour s’assurer d’une saine gestion à l’OMH de Sept-Îles. La FLHMQ appuie la démarche des locataires et demande notamment à ce que l’évaluation du cas de M. Ouellet soit faite de manière éclairée.

Pour l’heure, ni l’ancien directeur général de l’OMH, Denis Ouellet, ni la représentante des aînés au sein du conseil d’administration de l’OMH, Liliane Otis, n’ont pas retourné nos demandes d’entrevues. Il faut rappeler que Mme Otis a déposé la pétition de quelque 300 noms à l’Hôtel de Ville, le 14 janvier, bien que la Ville ait indiqué ne pas avoir de pouvoirs liés à la gestion de l’OMH.

La présidente du CA de l’OMH, Lorraine Dubuc Johnson (Photo – Archives)

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