Mine Arnaud: La Ville donne son appui au projet

Par Fanny Lévesque 2 octobre 2013
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La Ville de Sept-Îles a donné son appui au projet de Mine Arnaud, lors de la présentation de son mémoire devant la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). La municipalité insiste néanmoins sur le respect de l’environnement, sur les travaux de nettoyage à effectuer par l’entreprise après la fin de l’exploitation et sur la modification de la route d’accès à la mine.

«La prospérité économique n’étant pas acquise, nous sommes favorables à la venue de projets de développement qui pourront permettre une diversification», a lancé le maire, Serge Lévesque. «Mine Arnaud devra cependant respecter les normes en vigueur en matière environnementale, avertit-il. Le promoteur devra aussi appliquer les normes de développement durable et d’acceptabilité sociale.»

Sept-Îles a aussi plaidé pour que Mine Arnaud mette en place des comités de suivi, un fonds de développement régional et qu’il assure la participation de la municipalité dans l’élaboration du plan de fermeture et de restauration du site miner. La Ville exige aussi que des «considérations particulières» soient prises pour la protection de la baie de Sept-Îles, située à moins d’un kilomètre des installations minières projetées.

Chemin d’accès
Sept-Îles veut que le chemin d’accès à la mine passe à l’est, plutôt qu’à l’ouest sur la route 138. Le conseil municipal suggère que la voie passe par le parc industriel Vigneault, ce qui impliquerait la construction d’un pont au-dessus de la rivière Rapide. Les élus municipaux y voient quatre avantages; un accès plus facile pour les travailleurs de la mine en provenance du centre-ville, la diminution de l’impact du flux routier sur la route 138, une plus grande promotion du développement du parc industriel et l’accès du territoire en faveur des motoneigistes et des conducteurs de VTT.

Pas de référendum
La Ville a aussi rappelé qu’elle souhaite que le gouvernement donne plus de pouvoirs aux municipalités dans sa prochaine Loi sur les mines, qui fait l’objet d’une révision. Sept-Îles a aussi cru bon d’affirmer qu’un référendum consultatif sur le projet, réclamé par 5000 Septiliens dans une pétition, n’est pas «le moyen privilégié pour mesurer la notion d’acceptabilité sociale», toujours indéfinie par Québec.

«Dans l’état actuel du droit, il est faux de croire que des citoyens pourraient accepter ou non un projet. La décision revient au conseil des ministres, a indiqué le directeur général, Claude Bureau. «Définissez une fois pour toutes le concept d’acceptabilité sociale pour que l’on sache comment le gérer», a-t-il martelé.
En somme, la Ville de Sept-Îles appuie le projet Mine Arnaud et s’en remet au conseil des ministres du gouvernement du Québec, pour la prise de décision finale.

Avec Dominique Séguin

(Photo : Le Nord-Côtier)

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