Mine Arnaud: ITUM n’est pas prêt à prendre position

Par Fanny Lévesque 2 octobre 2013
Temps de lecture :

Samedi, les travaux de la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ont repris du côté du Musée Shaputuan dans la communauté de Uashat. Une dizaine d’Innus ont fait valoir leurs préoccupations liées au projet minier d’apatite, dont le conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (ITUM), qui n’est toujours pas prêt à prendre position sur le projet d’exploitation d’une mine à ciel ouvert, à 7 kilomètres de la bande.

Les Innus qui ont présenté des mémoires samedi sont unanimes, ils craignent que le projet Arnaud ait des effets néfastes sur leurs activités traditionnelles et entraîne également une perte d’habitats. «Nous avons des inquiétudes entre autres pour la baie de Sept-Îles, sur l’utilisation de la forêt, et sur la pêche, a cité en exemple le conseiller en environnement d’ITUM, André Michel. Le milieu humain autochtone n’a pas été étudié dans l’étude d’impacts du promoteur.»

À ce stade, ITUM considère qu’il manque beaucoup d’éléments de réponses, notamment par rapport à la production d’une étude toxicologique, pour se faire une tête sur le projet. «C’est un projet majeur, mais il y a encore des inconnus, ce qui nous empêche de bien réfléchir», a expliqué le directeur de la protection des droits, Jean-Claude Therrien-Pinette. La bande ne se dit même pas prête à négocier une entente de Répercussions-Avantages avec le promoteur.

Au courant des prochaines semaines, ITUM entend poursuivre son étude du projet. La communauté prévoit aussi sonder sa population en effectuant un sondage sur les enjeux territoriaux.

(Photo: Le Nord-Côtier)

Partager cet article