Un projet de clinique en santé autochtone à Sept-Îles

Le Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles souhaite mettre en place une clinique en santé autochtone.

Ce type d’établissement permet d’offrir des soins adaptés aux réalités des Premiers Peuples.

La directrice du Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles, Guylaine Vachon, a entrepris les démarches pour la création d’une telle clinique sur le territoire. Il est encore beaucoup trop tôt pour donner un échéancier, a-t-elle fait savoir.

Pour l’instant, Mme Vachon est en train de faire la cueillette de données afin d’évaluer quels seraient les services qu’elle devrait offrir à la clinique, dans le but de répondre aux besoins de la future clientèle.

« Une clinique santé, ça peut-être un technologue en réadaptation physique pour nos aînés, ou les gens qui ont des limitations physiques. Il pourrait y avoir un podiatre ou une infirmière en soins de pieds, parce que c’est une demande de nos membres, en raison que plusieurs ont le diabète. On aimerait aussi avoir une infirmière praticienne spécialisée, qui pourrait faire le renouvellement des prescriptions », explique Mme Vachon. 

Pour elle, offrir un tel service s’inscrit dans une logique de sécurisation culturelle. Dans les dernières années, il y a eu des incidents qui font que certains membres des communautés autochtones ont des craintes par rapport au système de santé. La clinique pourrait donc servir de porte d’entrée aux soins de santé.

« Ce concept de clinique est vraiment adapté à nos valeurs et à notre culture. Cela facilite l’accès », dit Mme Vachon. « L’intervention est beaucoup plus adaptée pour nos membres des Premières Nations, avec justement un personnel qui a des connaissances pour ce type de milieu », ajoute-t-elle.

Pour permettre le projet d’aller de l’avant, une entente avec le CISSS de la Côte-Nord devra être conclue.

Il y a huit cliniques en santé autochtone en activité au Québec et trois sont en développement, dont une à Sept-Îles.