Deux Septiliens pédalent pour découvrir d’autres pays

Par Sylvain Turcotte 12:00 PM - 28 mars 2024
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Ghislain Boisvert et Nathalie Germain lors d’un voyage de vélo en Provence. C’était en septembre 2019. Photo courtoisie

Oubliez ça les voyages dans le Sud assis sur la plage, pour Nathalie Germain et Ghislain Boisvert. Le couple de Sept-Îles préfère brûler les calories en vélo à l’étranger, à la découverte de nouveaux décors, de nouveaux parcours.

La France, l’Espagne, la Guadeloupe et l’Italie, c’est la liste de leurs destinations depuis qu’ils ont accroché au vélo de route, en 2015. Quand tout se déroule normalement, par exemple sans pandémie, c’est deux voyages par année, un à l’automne et un au printemps.

C’est deux ou trois semaines de vélo chaque fois, de 800 à 1 200 km au total. Outre leur premier voyage en France en 2017, dans le coin de La Rochelle/Bordeaux, les deux sportifs ne se la donnent jamais trop facile. Les journées à plus de 1 000 m de dénivelé sont fréquentes. 

Concours de circonstances

Leur amour pour le vélo a pris forme en 2015. Ghislain Boisvert a dû délaisser la course à pied, à la suite d’une blessure en ski nautique. Le vélo stationnaire s’imposait. Nathalie Germain s’est acheté un vélo au printemps, son homme, peu de temps après. 

Depuis, c’est leur « dada », autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Avant, ils en avaient que pour le volley, le curling et le badminton.

Quand ils sont à l’intérieur, sur leur base d’entraînement, c’est pour se préparer à dehors. Ils visent 100 km par semaine, sur trois ou quatre entraînements. À l’extérieur, le couple roule autour de 4 000 à 5 000 km annuellement.

Ils se trouvent chanceux de faire ça à deux.

« On roule bien ensemble, ça nous rapproche. On a toujours fait du sport ensemble, on le fait dans le plaisir », souligne Ghislain Boisvert.

Le couple voit les voyages de vélo comme un autre mode de vie. Ça leur permet de relaxer et il se plaît à aider autrui. Il profite aussi du décor et des parcours.

Nathalie Germain et Ghislain Boisvert se sont laissés tenter par les voyages présentés dans le catalogue de Vélo Québec. Ils comptaient faire un premier voyage en 2016, mais tout était plein. Ce n’était que partie remise.

Ils ont été conquis à leur premier voyage en France. « On a pogné la piqure », de dire la femme. 

« Les voyages, c’est très formateur au niveau du vélo et de ses connaissances, sur les signaux, à rouler en groupe, à te servir du GPS », mentionne l’homme. « On y retourne avec des amis rencontrés dans d’autres voyages », ajoute-t-il. 

Le couple choisit des endroits qu’ils ont envie de voir. Dans le début de la cinquantaine, encore très en forme, il opte pour des parcours tout de même difficiles.

Même si les deux Septiliens vont souvent en voyage de groupe, ils ne sont pas obligés de rouler avec les autres.

« Il y a des affinités qui se créent, et il n’y a pas de stress, ce qu’on veut, c’est visiter », souligne Ghislain Boisvert. 

Ils pourraient découvrir autrement, mais de s’assoir sur la plage, ce n’est pas ce qu’ils veulent. Du « voyage actif », comme l’assure le conjoint.

Au Québec, ils ont notamment fait le Tour de la Gaspésie sur dix jours. Ils comptent aussi à leur actif le tour du Lac-Saint-Jean.

Sécurité

Avec leurs bagages comme cyclistes, la question qui tue s’imposait lors de l’entrevue. Est-ce plus sécuritaire faire du vélo à l’étranger qu’au Québec ? Ils sont catégoriques dans leur réponse : « Oui ». « En Guadeloupe, les gens arrêtent pour laisser passer les cyclistes, précise Nathalie Germain. Quand quelqu’un te fait pout pout, ce n’est pas pour te dire de tasser, mais pour dire bravo. C’est le jour et la nuit avec le Québec ». 

Prochain : Italie

Habitués aux voyages organisés par Vélo Québec, ils seront autonomes pour leur prochain périple, en Italie, du 5 au 23 mai. Ils ont choisi leurs parcours de vélo dans la région de Riccione. 

Ils y seront en même temps que le Giro d’Italie, compétition cycliste internationale.

« On aura juste à faire 50 km pour voir l’arrivée à Fano et le lendemain le départ à Riccione, non loin de l’hôtel », mentionne Nathalie Germain. « Ça va être un show », renchérit Ghislain Boisvert, à propos de la chance de voir des bouts des étapes 12 et 13 de l’événement les 16 et 17 mai.  

Jusqu’à maintenant, la plus belle aventure pour Nathalie Germain est le premier voyage en Italie, en Toscane. Pour Ghislain Boisvert, c’est du côté de l’Espagne pour Majorque et l’Andalousie. L’envie d’un voyage de vélo organisé sur un autre continent vous tente ? Ça se chiffre entre 5 000 et 6 000 $ par personne. Avec Vélo Québec, les forfaits comprennent plusieurs repas.

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