Démission tardive : la candidate Mélanie Dorion s’explique

Par Emy-Jane Déry 12:54 PM - 5 novembre 2023
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Mélanie Dorion tentera de devenir la première femme à occuper la mairie de Sept-Îles lors de l’élection partielle du 12 novembre.

La candidate à la mairie de Sept-Îles, Mélanie Dorion, a choisi plus tardivement de se lancer dans la course, ce qui a empêché la tenue de l’élection pour son district, laissé vacant par sa démission, en même temps que celle en cours, entraînant des frais supplémentaires pour les contribuables. 

La candidate à la mairie de Sept-Îles et ex-conseillère du district de Sainte-Marguerite est à couteaux tirés avec l’ancien maire de Sept-Îles et chroniqueur au Nord-Côtier, Réjean Porlier. 

Au cours de la campagne électorale, en vue de l’élection partielle du 12 novembre, ces derniers ont eu quelques échanges musclés sur les réseaux sociaux. 

Dans une publication datée du 31 octobre, Réjean Porlier a abordé la question des coûts supplémentaires qu’allait engendrer pour les contribuables la démission tardive de la conseillère de Sainte-Marguerite. 

Il semble que ce soit la goutte qui ait fait déborder le vase pour Mme Dorion, qui est allée d’une missive publiée sur sa page Facebook et adressée directement à Réjean Porlier, dimanche matin. 

En entrevue avec le Journal, la candidate Mélanie Dorion a accepté de répondre franchement pour expliquer sa décision tardive à se lancer dans la course à la mairie. 

« J’attendais de voir qui allait se présenter. Il y a Denis Miousse qui s’est présenté et là, j’ai vu qu’il allait y avoir d’autres candidats », a dit Mme Dorion, affirmant qu’elle souhaitait savoir qui allait être ses adversaires avant de se commettre. 

« Ça ne voulait pas dire que je n’allais pas me joindre à quelqu’un. Peut-être que s’il y avait seulement eu Denis (Miousse) je me serais jointe à lui », a-t-elle expliqué. 

Pour elle, les coûts additionnels que le temps de réflexion qu’elle s’est permise va engendrer sont « plus qu’acceptables ». 

« Je pense vraiment que c’est bon, parce que ça donne le temps, justement, à des gens de se positionner », a-t-elle dit.  

Elle estime à 20 000 $ les frais qui découleront de l’élection partielle pour le district de Sainte-Marguerite. 

« Le fameux panneau événementiel à l’entrée de la ville, nous avons fait faire une étude qui a coûté pratiquement 10 000 $ pour le panneau », a-t-elle illustré. « Il y a des frais à tout. » 

Mélanie Dorion croit que cet enjeu occupe une place trop importante dans la course à la mairie. 

« C’est facile en campagne électorale, si on veut scraper quelqu’un de dire : voilà, elle a déclenché une partielle, je l’attaque là-dessus sans arrêt, je ne la lâche pas, je la coule, on entendra pas qu’est-ce qu’elle a dire, parce que ça a coûté 20 000 $ », a-t-elle déploré. « J’étais dans mon droit de le faire, comme Steeve Beaupré avait le droit de donner sa démission qui a coûté 130 000 $. » 

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