Baie-Johan-Beetz : Sans directeur général, le maire démissionne pour occuper le poste

Par Vincent Rioux-Berrouard 12:00 PM - 4 octobre 2023
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Martin Côté a eu deux passages à la mairie de Baie-Johan-Beetz. Le premier de 2005 à 2013 et le deuxième de 2017 à septembre 2023. Photo courtoisie

Preuve de la pénurie de main-d’œuvre, à Baie-Johan-Beetz, le maire Martin Côté a démissionné pour devenir directeur général de la municipalité.

« On a eu une discussion au conseil et on a déterminé que c’était mieux d’avoir une municipalité sans maire et un directeur général que l’inverse », résume M. Côté. 

Depuis janvier, la municipalité se retrouvait sans direction générale. Malgré l’affichage et l’embauche d’une firme pour trouver la perle rare, le poste est resté vacant. La problématique est que le travail à la municipalité n’avançait pas. Toute municipalité, au Québec, a des documents et obligations à remplir, ce qui devenait difficile à réaliser sans direction générale.

À noter que M. Côté n’en est pas à un premier passage à la direction générale. Il a occupé ce poste auparavant.

Au niveau personnel, devenir à nouveau directeur général n’était vraiment pas le plan de match. Il souhaitait plutôt ralentir ses activités, dans les prochaines années.

Il admet que quitter la mairie s’est fait avec un petit pincement au cœur pour lui. Par contre, il continuera à servir sa communauté, mais dans un autre poste. D’ailleurs, le poste à la direction générale restera tout de même ouvert. 

« S’il y a une candidature qui arrive et qui est intéressante, on va tout faire pour l’avoir et moi, je ferai d’autres choses », dit Martin Côté.

Difficile de trouver

Trouver la bonne personne pour occuper le poste de directeur général dans une petite municipalité d’une centaine d’âmes n’est pas chose facile, confie Martin Côté. Il faut quelqu’un qui soit polyvalent et qui ait des connaissances dans plusieurs domaines, parce qu’il ne sera pas appuyé par une équipe nombreuse, comme dans les villes plus populeuses. Baie-Johan-Beetz ne peut également pas offrir des salaires très compétitifs. 

« La municipalité n’a pas les ressources financières pour payer des salaires entre 80 000 $ et 100 000 $, comme dans les autres villes du Québec », explique-t-il.

Il ajoute que la municipalité était très souple pour trouver la bonne personne, notamment avec le télétravail, mais que ce ne fut pas suffisant pour attirer quelqu’un. Bien qu’inhabituel, il existe quelques cas de maires qui deviennent directeur général, selon le journal le Soleil. Le plus récent cas ayant eu lieu à Donnacona, en 2016. Pour remplacer M. Côté à la mairie de Baie-Johan-Beetz, une élection partielle se tiendra le 28 janvier 2024.

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