IOC explore de nouveaux marchés verts

Par Emy-Jane Déry 3:57 PM - 9 août 2023
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Boulette de minerai de fer. Photo Istock

Rio Tinto fournira des boulettes de minerai de fer à réduction directe à une nouvelle entreprise suédoise qui deviendra un des premiers joueurs mondiaux à produire de l’acier vert à grande échelle, ce qui pourrait bien inspirer la minière à en faire autant. 

H2 Green Steel démarrera une usine à Boden, en Suède, pour produire à grande échelle de l’acier vert. Elle sera parmi les premiers dans le monde à le faire. Pour y parvenir, une part importante de son approvisionnement en boulettes de minerai de fer de haute qualité à réduction directe proviendra des activités de la Compagnie minière IOC. Elles seront transformées en fer briqueté à chaud (HBI) à faible teneur en carbone. Une entente pluriannuelle d’approvisionnement en boulettes a été signée entre les deux joueurs.

IOC n’a pas voulu donner de détails concernant la durée et les quantités exactes impliquées « comme c’est une entente commerciale », mais il s’agit de « volumes importants », a affirmé au Nord-Côtier, Simon Letendre, directeur des relations avec les médias chez Rio Tinto. 

Pour les installations septiliennes d’IOC, à court terme, cette entente vient préserver les emplois existants « puisque nous produisons déjà des boulettes de minerai de fer à réduction directe comme celles qui seront expédiées à H2 Green Steel », a mentionné M. Letendre. 

À plus long terme, on veut voir comment les activités d’IOC peuvent s’insérer dans la transition vers l’acier vert. 

« C’est-à-dire la production d’acier à faibles émissions de CO2, et comment nous pouvons aider nos clients à réduire leurs émissions », a-t-il dit. 

Selon Rio Tinto, le site de Boden abritera l’une des plus grandes usines d’électrolyse au monde pour la production d’hydrogène vert.

« L’usine entièrement intégrée, numérisée et circulaire devrait démarrer ses activités en 2025, transformant les boulettes à réduction directe en HBI, puis fabriquant de l’acier dans des fours électriques à arc utilisant de l’hydrogène vert », a expliqué Rio Tinto, dans un communiqué.

Exploration de nouveaux marchés

Rio Tinto achètera et revendra également une partie de l’excédent de fer briqueté à chaud (HBI) produit par H2 Green Steel pendant la phase d’augmentation de sa capacité de production d’acier. 

L’entreprise souhaite profiter de ce partenariat, pour alimenter sa réflexion quant au développement futur de nouveaux marchés et pour déterminer si elle souhaite, elle aussi, participer directement ou non à celui du fer briqueté à chaud. 

« Depuis deux ans, on explore la viabilité de transformer nos boulettes de minerai de fer en fer briqueté à chaud à faible teneur en carbone, en utilisant de l’hydrogène vert produit à partir d’hydroélectricité au Canada », a révélé Simon Letendre. « C’est un projet de longue haleine et on a beaucoup de devoirs à faire avant d’en arriver à une décision, mais ce genre de partenariat nous permet d’avancer dans notre réflexion. »

La production d’acier contribue actuellement à 8 % des émissions mondiales de carbone.

« Le procédé que prévoit utiliser H2 Green Steel produit 95 % moins de CO2 que le procédé traditionnel utilisant des hauts fourneaux », a souligné M. Letendre. 

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