Des solutions contre l’érosion côtière

Par Vincent Rioux-Berrouard 6:00 AM - 9 février 2023
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D’importants travaux ont eu lieu à l’automne 2021 dans le secteur Grand-Ruisseau, à Port-Cartier, pour tenter de diminuer les effets de l’érosion. Photo courtoisie

La tempête du 23 décembre a malmené le projet de protection des berges du Comité ZIP Côte-Nord du Golfe, dans le secteur Grand-Ruisseau, à Port-Cartier, mais le groupe croit que les dégâts auraient pu être pires sans ses installations.

Le Comité a présenté au public le bilan de son projet, la semaine dernière.

Effectués majoritairement à l’automne 2021, les travaux visaient à protéger la route 138 qui est confrontée à de l’érosion dans ce secteur. Ils consistaient principalement à construire des canaux pour diriger les ruisseaux présents dans ce secteur. D’autres structures ont également été mises en place pour capter le sable.

Par contre, plusieurs des éléments ont été malmenés par la tempête du 23 décembre. C’est notamment le cas de structures visant à capter du sable dans le haut de la plage, qui ont été complètement détruits par la force de la tempête. Seuls les ouvrages permanents ont survécu, même si certains ont subi quelques dommages.

Le Comité ZIP Côte-Nord du Golfe ne cache pas qu’il tire un bilan doux-amer de la présente situation. Il est crève-cœur de ne pas voir le résultat de ce qu’aurait été le projet à l’été 2023, affirme la directrice générale du Comité ZIP, Sarah-Émilie Hébert-Marcoux.

Cependant, les structures ont probablement aidé le secteur à faire face à la tempête du 23 décembre.

« On a répondu à nos objectifs, parce que sans ces ouvrages et le gain de sable qu’ils ont apportés à la plage, les impacts auraient pu être pires », précise Cynthia Thibault, chargée de projet pour le Comité ZIP Côte-Nord du Golfe.

Ce projet était une sorte de laboratoire permettant de tester de nouvelles façons de protéger les secteurs côtiers. Ainsi, les techniques de protection qui ont bien fonctionné pourraient être reproduites dans d’autres secteurs, dans le futur.

Le projet de protection a été rendu possible grâce à l’aide financière du Fonds pour la restauration côtière de Pêches et Océans Canada et du Fonds pour la préservation de l’habitat du capelan de la Fondation de la faune, dont le MTQ est un donateur.

Suivi

À partir de maintenant, le Comité ZIP entre dans l’étape de suivi de cette plage. Actuellement, l’organisme étudie toutes les options pour voir ce qu’il pourra faire.

Évidemment, le financement déterminera s’il y aura d’autres travaux d’ampleur.

Pour la protection de la 138

Quelques résidents du secteur de Pointe-aux-Anglais ont assisté à une rencontre d’information, le 2 février. Pour ceux qui étaient présents, la tempête du 23 décembre a évidemment raviver le dossier du déplacement de la route 138 dans cette zone.

Rappelons que le MTQ a indiqué dernièrement qu’il n’y avait «pas d’urgence» pour ce projet.

Pour les résidents, la question est plutôt de savoir ce qui arrivera avec la portion actuelle de la route 138 .

Régis Saint-Gelais a été témoin de la tempête du 23 décembre. Il ne cache pas qu’il craint que si rien n’est fait, il vienne un jour où cette portion de la route 138 partira.

Un autre résident, Jean-Pierre Maltais, qui décrit la tempête du 23 décembre comme ayant été «terrifiante», espère aussi que des actions du MTQ seront mises en place pour protéger le secteur.

« Si la route est protégée, les maisons seront protégées », explique-t-il.

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