Une fin émotive pour le Marché MelLau de Sept-Îles 

Par Alexandre Caputo 5:00 PM - 8 février 2023 Initiative de journalisme local
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La propriétaire et co-fondatrice du Marché MelLau, Laurence Bérubé, juge être allée au bout de ses capacités.

Épuisée et surchargée, la propriétaire du marché alimentaire MelLau peine à trouver le temps pour se nourrir elle-même. Malgré le bon roulement du commerce, Laurence Bérubé considère que le moment est venu pour elle de prendre du repos.  

C’est donc après 13 années passées à servir des repas santé faits maison que la co-fondatrice de l’entreprise a annoncé la fermeture de son commerce.  

« Je passe ma vie à travailler, je ne prends même pas le temps de manger. Je me réveille même la nuit pour penser au travail », explique Mme Bérubé, à bout de souffle.  

Le manque de personnel, la pénurie d’ingrédients et d’aliments ainsi que l’augmentation des prix en général auront tous été des facteurs qui ont poussé la femme d’affaires à prendre cette décision.  

Contrairement à ce qu’on peut penser, la pandémie n’aura pas été le début de la fin pour le Marché MelLau.  

« On fonctionnait très bien en pandémie, on a même agrandi en 2021 », note la diététiste de formation. « Nos chiffres ont même augmenté après l’agrandissement, mais je suis vraiment allée au bout de ce que je pouvais accomplir. »  

Aucune date de fermeture officielle n’a été définie, la propriétaire espère toutefois être en mesure de boucler la boucle d’ici le début de l’été.  

Mme Bérubé confirme que des gens intéressés à l’achat du commerce se sont manifestés, mais il est encore trop tôt pour discuter de modalités.  

« Si quelqu’un achète, je ne sais pas si le concept Marché MelLau va demeurer […], nous allons surement liquider notre inventaire avant la fermeture ».  

La principale intéressée espère qu’une partie de son concept survivra au changement de mains de son commerce.  

Une idée originale et pratique 

L’idée Marché MelLau est née lorsque la co-fondatrice de l’entreprise se trouvait au parc avec sa fille en bas âge et qu’elle a réalisé, comme ça peut arriver à beaucoup de parents, qu’elle n’avait rien préparé pour dîner. 

« Ça me prenait quelque chose de bon et de rapide, mais à part le McDonald’s ou d’autres chaînes de restauration rapide, il n’y avait pas grand-chose ! », se remémore-t-elle.  

Un endroit où la population pourrait profiter de mets faits maison préparés avec des ingrédients sains, le tout sans attente; c’était ce qui manquait à la ville de Sept-Îles. 

Une belle équipe de travail 

Mme Bérubé est fière de pouvoir dire que son équipe de travail était comme « une petite famille ».  

Louis Del Vecchio, pâtissier pour le Marché MelLau depuis les huit dernières années, s’est dit déçu à l’annonce de la fermeture, mais s’est montré compréhensif face à la situation.  

« Laurence et moi on se parlait beaucoup, c’est une méchante job qu’elle avait à faire ». 

« C’est dur et c’est plate comme nouvelle, j’aime mon travail et je veux continuer de le pratiquer », mentionne le pâtissier, qui doit maintenant tenter de se trouver un nouvel emploi dans son domaine.