Véronick Lévesque, chasseuse d’aurores boréales

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 26 janvier 2023
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Véronick Lévesque a transmis sa passion de l’astronomie et des aurores boréales à son mari Francis Pinard et ses deux enfants, Cédric et Roxane. Photo : Courtoisie

Du haut de ses 6 ans, Véronick Lévesque s’est émerveillée pour la première fois devant le spectacle des aurores boréales. Maintenant, elle ne cesse de partir à la chasse de ce phénomène astronomique le plus souvent possible, aux meilleurs endroits possibles.

« Je me souviens encore de la première fois que j’ai observé une aurore boréale. J’étais toute petite et mon père m’a dit de regarder les marionnettes dans le ciel. C’était un moment magique pour moi », raconte la Baie-Comoise d’origine, résidente de Forestville depuis plusieurs années.

À partir de cet instant, la jeune fille s’est intéressée à l’astronomie.

« Que ce soient les planètes du système solaire, les pluies d’étoiles filantes, les perséides, tout me passionnait. Mes amis voulaient devenir pompier, joueur de hockey ou enseignant, mais moi c’était astronome », se remémore Véronick qui avait même fait un exposé oral sur les planètes en quatrième année.

Elle n’a pas concrétisé son rêve d’enfance d’œuvrer à la station spatiale canadienne, mais elle a conservé sa passion une observation à la fois.

Elle l’a même transmise à son mari et ses deux enfants, qui la suivent désormais dans ses chasses aux aurores boréales, quelques fois par mois.

La Forestvilloise publie également le fruit de ses explorations sur ses réseaux sociaux, ce qui ne manque pas d’époustoufler et d’intéresser la communauté Facebook.

« Je me fais poser un tas de questions sur les aurores boréales à chaque publication. Ça intéresse vraiment les gens et on est devenu un petit groupe qui se rassemble pour observer les aurores », dévoile-t-elle.

Comment savoir?

Pour les passionnés comme Véronick, il existe différents moyens pour connaître quand le ciel sera magnifié d’aurores boréales.

D’abord, l’application cellulaire Aurora Forecast permet d’être au courant des alertes et envoie même des notifications pour aviser ses utilisateurs.

« Ceux qui veulent pousser encore plus loin peuvent se fier au site de la NASA (spaceweather). On peut lire les données afin de savoir à quel moment précisément les aurores éclaireront le ciel », explique Véronick Lévesque qui l’a d’ailleurs utilisé le 14 janvier.

« J’avais reçu une alerte qu’il y aurait des aurores ce soir-là. En analysant les données du satellite de la NASA, j’ai réussi à déterminer qu’elles seraient bien visibles à 21 h 15, ce qui a été le cas. C’était vraiment un beau spectacle, elles étaient hautes dans le ciel, pas seulement à l’horizon comme ça arrive plus souvent », ajoute-t-elle.

Meilleurs endroits

Depuis qu’elle habite à Forestville, Véronick a tenté de trouver le meilleur endroit pour contempler ces phénomènes éblouissants. Premier critère important : « on doit s’éloigner de la pollution lumineuse », conseille la passionnée. La Côte-Nord regorge de sites en pleine nature, ce n’est donc pas trop ardu à repérer.

Deuxième point crucial : « s’installer à un endroit où le ciel est dégagé ». En plein cœur de la forêt n’est pas à privilégier puisque la présence d’arbres nuit à l’observation de l’horizon. « À Forestville, j’ai découvert un coin super au bout de la rue Verreault, près du stationnement de Boralex, divulgue Véronick. C’est idéal comme emplacement. »

Ensuite, il ne reste qu’à attendre la nuit. Il est évident que les aurores ne sont pas visibles pendant la journée, mais seulement lorsque la noirceur envahit le firmament. La période parfaite de contemplation est d’ailleurs de 22 h à 3 h. Les plus patients ne ferment pas l’œil de la nuit. « Ça ne m’est pas encore arrivé », ricane la trentenaire.

Véronick Lévesque adore partager sa passion de l’astronomie. Elle a réussi à créer un réel engouement pour les aurores boréales dans son coin de pays.

Ce qui lui reste à accomplir : « aller observer des aurores boréales en Islande ou en Norvège, deux pays réputés pour leurs magnifiques spectacles célestes. C’est un de mes rêves ».

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