Steve Bujold, sauvé grâce au don d’organes

Par Laurence Dupin 12:30 PM - 27 avril 2021
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Steve Bujold enchaîne les kilomètres et prend aujourd’hui un réel plaisir à marcher alors qu’il ne pouvait plus le faire avant son opération.

La semaine dernière était la Semaine nationale du don d’organes et de tissus. Dans ce cadre, l’organisme Greffe-toi à nous désirait rappeler l’importance de signer l’autocollant au dos de la carte d’assurance-maladie ou les registres des consentements mais surtout, d’en parler aux gens autour de vous.

Sur la page Facebook de Greffe-toi à nous était publié une campagne de sensibilisation intitulée Donner la vie! Parmi les témoignages, on retrouvait celui de Steve Bujold de Sept-Îles, greffé des poumons il y a environ six mois.

À 28 ans, Steve Bujold a été diagnostiqué avec une maladie rare, la protéinose alvéolaire. Pendant près de 15 ans, il va devoir suivre des traitements à l’hôpital de Laval notamment. Cela va lui permettre de conserver une santé stable pendant 17 ans. « Mais en 2017, j’ai attrapé l’influenza et ma santé s’est mise à chuter », précise-t-il.

« En octobre 2019, j’ai dû m’arrêter de travailler, le 29 octobre 2019. Au printemps 2020, mes rendez-vous médicaux ont été annulés en raison de la pandémie. Lorsque j’ai pu enfin y aller en septembre, ils m’ont gardé et je suis devenu prioritaire sur la liste de demande de greffe. »

Au bout de deux mois à la maison des greffés, le 31 octobre 2020, la bonne nouvelle tombe, il a des poumons pour sa greffe. Il subit donc l’opération. « Sezie heures après, on nous demande de nous lever et de marcher. J’ai pu sortir de l’hôpital le 21 novembre, car il faut environ deux semaines avant qu’on nous enlève les drains puis vingt-un jours pour les agrafes. » Il est allé ensuite à la maison des greffés et a pu rejoindre Sept-Îles le 17 décembre. « Je suis allé à Montréal quatre fois depuis mon opération pour les visites de contrôle. J’y retourne la semaine prochaine, ensuite avec le temps ces visites seront beaucoup plus espacées. »

Lorsqu’on lui demande ce qu’il aimerait dire à la famille de la personne grâce à qui il a pu avoir cette greffe, la réponse fuse : « Certains savent d’où viennent les organes qui leur sont greffés, pas moi. Je tiens à remercier la personne d’avoir signé sa carte et je lui en serai reconnaissant pour le restant de mes jours ainsi qu’à sa famille ».

Aujourd’hui, Steve Bujold prend plaisir à marcher. Il enchaîne les kilomètres aussi bien par plaisir que par devoir pour maintenir sa santé. « Être actif, c’est bon pour tout le monde! »

Après ce qu’il a vécu, Steve est un porte-parole parfait pour sensibiliser la population à penser à signer sa carte de donneur et surtout à en parler autour de soi pour que la famille soit au courant.

Selon les statistiques, c’est environ 20% des familles québécoises qui refusent le don d’organes, malgré les volontés exprimées par écrit par leur proche décédé.

Pour Dave Clements, président de Greffe-toi à nous, « il est important que les gens prennent conscience de l’importance du don d’organes, car on ne sait jamais quand un de nos proches pourrait être touché par cette situation. J’invite les gens à signer et à informer les membres de leur famille de leur volonté ».

Pour Steve Bujold, « aujourd’hui, cinq mois après la greffe, je fais de la raquette, du vélo et je prépare mon retour au travail. Les simples gestes de signer la carte de don d’organes et d’informer son entourage de cette volonté peuvent sauver huit vies. Je remercie cet inconnu de m’avoir permis une seconde vie et lui serai toujours reconnaissant d’avoir signé sa carte! »

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