Claire Pelletier: Une surprenante sérénité

Par Éditions Nordiques 27 juillet 2017
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Comme elle l’a toujours fait, Claire Pelletier entend profiter pleinement de chaque instant et elle a le cerveau qui bouillonne d’idées.

L’interprète Claire Pelletier a offert une prestation remarquée sur la scène TELUS diversité du Vieux-Quai en fête, le 15 juillet dernier. De sa voix angélique, elle a su charmer la soixantaine de spectateurs qui ont assisté à sa prestation en formule intimiste. 

Active dans le milieu musical depuis la fin des années 70, Claire Pelletier dispose d’une impressionnante feuille de route. Encore aujourd’hui, elle éprouve toujours autant de plaisirs à chanter qu’à ses débuts. Un rôle qu’elle prend  visiblement au sérieux.  «Je chante avec mon cœur. J’accorde une grande importance au message. J’essaie d’atteindre les gens par les mots. Je leur accorde beaucoup d’importance. Je me considère comme une messagère», soulève-t-elle.

Engagée à ses heures, elle n’a pas hésité à endosser certaines causes. Parmi elles, la sauvegarde des rivières. Un fait qui n’a rien de surprenant. «Pour moi, l’eau a toujours été un élément important. J’ai failli être océanographe. La chanson m’a toutefois ramenée vers elle, confie-t-elle. Même si je me suis établie dans les montagnes, l’eau n’est jamais loin derrière. Je vais souvent me baigner. J’en ai besoin.»

La tradition revisitée

De concert avec son acolyte Pierre Duchesne, elle a composé la mélodie de toutes les chansons qu’elle interprète. Pour l’écriture des textes, elle préfère recourir au service d’auteurs. «Je travaille directement avec eux. Je leur suis fidèle. Je n’hésite pas à leur faire part de mes commentaires. Ils sont très réceptifs. Je me mêle beaucoup à la création. Je veux être à l’aise de défendre ces chansons sur scène», précise-t-elle.

L’on retrouve bel et bien cette signature dans plusieurs pièces de son répertoire. «C’est une empreinte qui est là, même dans mes chansons originales. Pierre (Duchesne) et moi sommes des chercheurs. On marie l’ancien et le nouveau. On prend plaisir à le faire et à les remanier à notre sauce. Parfois, on y ajoute des touches d’électro, indique-t-elle. On s’assure de réussir à établir une agréable ambiance en spectacle.»

Sur scène, l’interprète prend un très grand plaisir à mettre le tout en contexte. «Ça vient créer un lien avec les gens. Ça rend l’expérience plus agréable. Ça apporte un plus au spectacle. D’un autre côté, je me sens aussi plus à l’aise de les interpréter. J’arrive à mieux cerner les émotions que je dois véhiculer», avance-t-elle.

D’une ouverture à l’autre

À de maintes reprises, Claire Pelletier a souligné son attachement à la culture innue. Cet intérêt ne date pas d’hier, puisqu’elle avait accepté de collaborer avec Florent Vollant sur une chanson de Kashtin. «Il est un frère de l’esprit pour moi. J’ai une grande admiration pour son travail et la lutte qu’il mène. Je considère qu’on a beaucoup à apprendre des communautés autochtones qu’on a longtemps bafouées. On doit leur donner la chance de s’épanouir et vivre ensemble dans l’harmonie», affirme-t-elle.

Sans s’avancer sur la date de sa sortie, elle s’apprête à travailler à la création d’un nouvel album dans lequel le Nord sera à l’honneur. «Il risque d’être une suite à «Six» que j’ai lancé en 2012. Je me considère comme une fille du Nord. On est un peuple nordique et j’ai l’impression qu’on l’accepte difficilement, soutient-elle. Il y a tellement de belles choses à vivre dans un pays comme le nôtre. On est loin d’en avoir fait le tour.»

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