Le Pow Wow : célébrations colorées de la culture autochtone

Par Éditions Nordiques 26 juillet 2017
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Ouvert à la différence, Richard Geoffrion n’a pas eu de difficultés à s’intéresser à la culture autochtone et à l’une des manières les plus importantes de la célébrer soit le pow-wow.

Le Musée Shaputuan accueille en ses murs l’exposition photographique Le Pow Wow : Modernité et dignité chez les premiers peuples de Richard Geoffrion. Présentée jusqu’au 6 octobre, elle est composée de photos et de textes qui illustrent à merveille les différents aspects de ce rassemblement festif.

Pour réaliser cette collection, qui comporte 40 portraits et 10 panneaux thématiques, Richard Geoffrion a parcouru plus de 12 000 km et participé à 18 pow-wow au Québec et en Ontario. Ces photos, prises en 2014 et en 2015, l’ont été dans plusieurs communautés telles Akwesasne, Cacouna, Gesgapegiag, Kanesatake, Lac-Simon, Manawan, Mashteuiatsh, Odanak, Pikogan et Wendake.

L’un de ces panneaux thématiques est consacré au «regalia», le vêtement porté lors de ce rassemblement festif. «Il s’agit d’un terme français qu’ils se sont approprié. Il est en cuir et composé de plusieurs pièces. Le danseur l’ajuste selon la performance qu’il compte offrir. Ça peut peser jusqu’à 30 kilos. On y ajoute plein d’accessoires. C’est très coloré», explique Richard Geoffrion.

Même s’ils sont peu publicisés dans les médias de masse, les pow-wow demeurent accessibles autant aux Autochtones qu’aux allochtones. «Dans tous les cas, la population est invitée. Au Québec, il y en a 25, indique-t-il. Tout le monde est inclus dans cette célébration. Il faut seulement respecter un certain décorum. C’est tout à fait logique.»

Un contenu apolitique

Selon l’artiste, ces festivités n’ont rien de politique. «On peut parfois penser à tort que tout est politique. Ce contenu n’est pas mis en valeur dans un pow-wow, insiste-t-il. Les gens se déplacent de loin pour y participer. Il y a une fraternité. Tout se passe dans une ambiance festive. Ces Autochtones veulent se réapproprier leur identité. Je les sens très fiers de qui ils sont, et c’est ce que j’ai voulu faire ressortir dans les 40 photos que j’ai choisies pour cette exposition.»

Par son travail artistique, Richard Geoffrion espère réussir à créer un pont entre les Blancs et les Autochtones. «Je n’ai vu aucune culture être célébrée à autant de reprises au cours d’une même année. Le message que je veux transmettre est que de belles choses s’y passent. De plus, il y a une réelle émergence du talent autochtone. C’est une évidence. Ce que je présente dans cette exposition est, selon moi, une belle manière d’entrer en contact avec ces communautés», lance-t-il.

Inspirée de l’art traditionnel du portrait, la démarche artistique de M. Geoffrion est qualifiée d’humaniste et d’ethnographique. Son exposition Somos Differentes, Somos Iguales, qui met en vedette le peuple cubain, a été présentée dans de nombreuses villes du Québec et à l’étranger. L’œuvre Artefactos de la Galaxia Marconi lui a aussi permis de remporter un premier prix en 2014 à la XIX Bienal Internacional de Artes Visual en Bolivie.

Il est possible de suivre son parcours au www.richardgeoffrionphotographe.com, ou sur Facebook.

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