Grève : un nouveau chandail pour les ambulanciers

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Le logo visible sur les nouveaux chandails des ambulanciers.

 

À partir de mardi, les ambulanciers de la région enfileront un nouveau chandail afin de souligner qu’ils sont toujours en négociation pour renouveler leur convention collective échue depuis mars 2015. Ils le porteront par-dessus leur uniforme conventionnel.

Il s’agit d’un chandail noir sur lequel on peut apercevoir une carte à jouer de type «deux de pique» et sur laquelle se retrouve également une photo du ministre de la Santé Gaétan Barette. Le «deux» symbolise les deux ans passés depuis la dernière convention collective.

Le Conseil central Côte-Nord indique que cette action s’adresse à ceux qu’il considère comme principaux responsables du blocage des négociations :  les entreprises ambulancières et le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.

«En se retirant des négociations pour en remettre toute la responsabilité aux seuls employeurs, le ministre Barrette a installé une grande confusion», explique le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay.

Impasse

Bien qu’ils soient sans convention collective depuis plus de deux ans, les syndicats refusent d’accepter une offre qui viendrait réduire les conditions de vie et de travail des paramédics.

«Jusqu’à maintenant, tout ce qu’ils nous ont présenté, c’est une liste de conditions de travail qu’ils veulent remettre en cause, afin de préserver les profits réalisés par les entreprises. Ils veulent, par exemple, abolir notre cinquième semaine de vacances et diminuer nos journées maladie et nos congés familiaux. Ils nous expliquent que ces changements sont inévitables à cause des compressions que leur a imposées le gouvernement», révèle le président du Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord – CSN, M. Samuel Bernier.

Campagne d’appui

Les principaux points sur lesquels les syndicats du secteur préhospitalier souhaitent négocier sont les salaires, la retraite, la charge de travail, ainsi que les horaires de travail.

Selon la centrale, même si certains dossiers, comme la retraite, cheminent mieux que les autres, la plupart sont encore peu avancés ou même immobiles.

En ce moment, la CSN mène une campagne afin d’obtenir l’appui de la population dans les dossiers de la charge de travail et des horaires.

Les paramédics souhaitent obtenir une entente sur ces points.

«Ils auraient pour effet non seulement d’améliorer le quotidien des paramédics, tenus à la disponibilité durant 168 heures consécutives, mais également les services à la population, car ces horaires de travail entrainent des délais de plusieurs minutes qui peuvent faire la différence lors d’interventions très urgentes», croit le conseil central Côte-Nord.

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