La gestion du réseau de la santé inquiète les élus de la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 10 mai 2017
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Les préfets des six MRC de la Côte-Nord et des maires dénoncent les impacts de la réforme de la santé.

(LE MANIC) Harassées d’assister, impuissantes, aux effets négatifs de la réforme Barette sur les services à la population depuis deux ans, les MRC de la Côte-Nord lancent un cri du cœur pour que les choses changent.

Par Charlotte Paquet

En conférence de presse mercredi, les membres de l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, ont dénoncé la voix perdue de la région dans les dossiers de la santé et des services sociaux ainsi que la centralisation de la prise de décision entre les mains du président-directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), Marc Fortin, en l’absence de réels pouvoirs de son conseil d’administration.

« Est-ce le style de gestion de l’actuel PDG du CISSS de la Côte-Nord ou s’agit-il plutôt du cadre imposé par le ministre Barrette, lequel retire toute marge de manœuvre au CA », a questionné le président du regroupement et préfet de la MRC de la Minganie, Luc Noel.

Dans une région aussi atypique que la Côte-Nord, avec ses 1 200 km de littoral, ses localités éloignées et ses disparités aussi grandes entre MRC, la perte de proximité des acteurs du milieu avec le conseil d’administration fait mal. Les préfets y voient une menace à la transparence et à l’écoute des besoins du milieu. Ils déplorent aussi les réponses vagues qu’ils reçoivent et l’absence d’indicateurs réels pour suivre l’évolution des dossiers.

Préoccupations locales
Maire de Sept-Îles et préfet de la MRC des Sept-Rivières, Réjean Porlier affirme que lui est ses collègues ont l’impression que les préoccupations locales sont noyées dans des questions régionales. « On n’est pas concernés par les décisions qui se prennent et ça, ce n’est pas rien », renchérit Luc Noel.

Doutant que les membres du conseil d’administration représentant le milieu jouent réellement le rôle qui leur est dévolu, le maire de Baie-Comeau et préfet de la MRC de Manicouagan, Claude Martel, en rajoute : « S’ils sont là comme des marionnettes, ils sont mieux de s’en aller. »

Dans les faits, les représentant des six MRC invite ces administrateurs à démissionner s’ils sont incapables de jouer leur rôle et d’exiger de la direction générale du CISSS une gestion transparente et une ouverture à collaborer avec les décideurs de la région. « Ça n’a rien à voir avec la qualité des individus. On est dans un système où ils ont peu à dire », n’a pas manqué de préciser Réjean Porlier.

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