La Croisée: L’apport des partenaires en réinsertion sociale reconnu
En guise de remerciements pour la confiance manifestée par ces partenaires en réinsertion sociale auprès de jeunes contrevenants, La Croisée en profite pour leur remettre des porte-manteaux confectionnés par Mix Création à l’effigie de sa semaine «Merci».
Alors que la semaine «Merci» bat son plein jusqu’au 17 février, l’organisme de justice alternative La Croisée en profite pour remercier tous ses partenaires en réinsertion sociale. Par leur confiance, ils permettent aux jeunes ayant commis un délit de réparer leur faute par l’exécution de travaux communautaires.
La directrice générale de La Croisée, France Bouffard, accorde une très grande importance à tous ces partenariats établis dans la communauté. «On a trouvé un moyen concret de reconnaître nos organismes d’accueil. Ils accueillent très bien nos jeunes qui font face à des sanctions. Ils sont vraiment prêts à leur donner une deuxième chance. Ils ne cherchent pas à les punir. Ils veulent leur faire vivre une expérience positive», lance-t-elle.
En guise de reconnaissance, des porte-manteaux, créés par Mix Création, seront remis à tous les partenaires. Initié par l’une de ses employées, Daphné Kavanagh, un lipdub mettant en vedette des élèves de l’école Jean-du-Nord a été réalisé et mis en ligne. On y retrouve tous les noms de ces acteurs qui font une différence auprès des jeunes.
Le désir d’être remarqué
Ces jeunes contrevenants cherchent, pour la plupart, à obtenir une certaine reconnaissance de leurs pairs. «Ils le font pour attirer l’attention. C’est en soi un comportement très adolescent. Ça prend une très grande place dans leur vie personnelle, indique-t-elle. Ils en finissent même par délaisser certaines passions. Heureusement, on a un système de justice au mineur qui fonctionne très bien au Québec. Quatre-vingts pour cent de nos dossiers se ferment sur une note positive.»
De tels résultats portent à croire qu’ils en ont véritablement retenu une leçon puisqu’ils sont très peu nombreux à récidiver. «Le processus des travaux communautaires n’a rien de réjouissant. Ça s’accompagne pour les jeunes de bien des obligations. Ils ont, entre autres, la responsabilité de se pointer au tribunal. Ça les confronte à leur comportement et à leur personnalité. On doit leur faire comprendre qu’ils ne sont pas le délit qu’ils ont commis.»
Faire la paix avec son passé
Dans la plupart des cas, la médiation demeure un moyen efficace utilisé par l’organisme pour permettre à ces jeunes de véritablement tourner la page sur un épisode sombre de leur vie personnelle. «Ils ne réalisent pas toujours l’impact de leur geste, constate-t-elle. Ça peut se faire pour tout genre de crime. Ça fait même une différence pour les victimes. On accompagne jusqu’à 400 jeunes par année.»
La mission de La Croisée consiste au développement et au maintien d’une pratique différente en matière de justice pour les mineurs. Membre du Regroupement des organismes de justice alternative du Québec, il utilise une approche qui repose sur une large implication communautaire. Il voit à l’application des mesures prévues à la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.
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