Éric Charland: Poursuivre sa lancée   

Par Éditions Nordiques 29 septembre 2016
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Après s’être démarqué lors de divers concours, Éric Charland a également réussi à séduire les diffuseurs du Regroupement des organisateurs de spectacles de l’Est-du-Québec (ROSEQ) lors de sa rencontre d’automne en 2015. Une courte prestation remarquée qui l’amènera à se produire à quelques reprises sur la Côte-Nord avec Gabriella.  

Fort de ses expériences, Éric Charland retire beaucoup de positif de sa participation à ces multiples concours, dont Ma première Place des Arts, le Festival International de la Chanson de Granby, les Francofolies de Montréal, le Festival en chanson de Petite-Vallée et les Francofolies de Montréal, où il a su s’illustrer en raflant plusieurs prix.

«Les concours, je les ai toujours vus comme une façon de prendre de l’expérience et de faire des rencontres. Quand on te remet en plus des bourses pour souligner ton travail, c’est extrêmement flatteur, enchaîne-t-il. Ça te donne une très belle poussée dans le dos. Surtout lorsque l’on sait que les gagnants peuvent changer si un seul membre du jury change. La musique est en soi très subjective.»

Une agréable mélancolie

Armé d’une facture musicale assez pop, cet artiste de la relève propose un répertoire empreint d’une très grande mélancolie. «Je fais partie d’une génération désabusée où tout va trop vite, tout est jetable. Tout est éphémère, y compris les relations amoureuses, explique-t-il. Je m’inspire beaucoup du quotidien et la vie des jeunes de mon âge qui se retrouvent dans un monde qu’on nous promettait meilleur, mais qui réalisent que très peu de choses ont effectivement changé.»

Malgré ce constat plutôt sombre de la société dans laquelle il évolue, l’auteur-compositeur-interprète considère essentiel d’apporter un peu d’espoir dans ses chansons. «Au départ, j’avais peur d’être un peu trop lourd pour le public. Heureusement, je constate que ce n’est pas le cas, souligne-t-il. Dans ce que je fais, il y a un aspect heureux à être mélancolique. Je peux vous assurer que ça n’a rien de déprimant.»

L’importance de se démarquer

Conscient que l’offre musicale est grande, Éric Charland est au courant des efforts à investir pour en arriver à se tailler une place enviable dans le milieu artistique québécois et à l’étranger. «Lorsque j’ai participé à des concours, le fait d’être comparé à d’autres m’a donné envie de trouver ma propre signature. Je me suis senti prêt à voler de mes propres ailes et à prêter moins attention aux commentaires. À vrai dire, je me refusais à être mis dans une case», soulève-t-il.

Pour l’écriture de ses chansons, il se refuse à appliquer une seule et unique recette. «La musique vient parfois avant le texte. L’inverse est tout aussi vrai. Je pars d’un titre ou d’une phrase pour écrire des chansons. À d’autres moments, je me mets devant un papier et je laisse aller ma créativité. C’est plutôt magique. Cependant, je constate que je suis plus productif sur la route qu’à la maison.»

Son spectacle

Lors de ce plateau double avec Gabriella qui sera présenté le 30 septembre au Café-théâtre Graffiti de Port-Cartier, le 1er octobre au Cégep de Sept-Îles et le 2 octobre à la Shed-à-Morue, Éric Charland interprètera des chansons qu’il a écrites depuis ses débuts dans le milieu musical et il promet certaines nouveautés. Un rendez-vous musical au cours duquel il osera le rock, tout en se souciant de demeurer accessible.

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