Pierre Flynn: La sincérité avant tout  

Par Éditions Nordiques 25 septembre 2016
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Actif depuis plus de 40 ans dans le milieu musical au Québec, Pierre Flynn attribue sa longévité à sa très grande sincérité. Une valeur qu’il entend bel et bien conserver et qu’il applique de manière concrète lorsqu’il écrit des chansons autant pour lui-même que pour les autres.  Il se produira le 28 septembre à la salle Jean-Marc-Dion et le lendemain au Centre des arts de Baie-Comeau.  

D’entrée de jeu, Pierre Flynn compare l’écriture de chansons à celle de la fabrication de l’Alambic, un appareil de distillation qui nécessite peu de matériel pour sa conception. «J’essaie de trouver une vibration, une image, un climat. Il y a là une certaine distillation. Ça me prend beaucoup de travail, souligne-t-il. Que j’écrive pour moi ou pour un autre, le processus demeure le même. Je me mets au service de l’autre, mais je demeure dans ma sincérité.»

L’auteur-compositeur-interprète qualifie son processus de création de ressourcement. «Même si je l’ai parfois fait, j’écris très peu sur l’actualité. Pour écrire une chanson, je me dois de plonger très profondément à l’intérieur de moi-même. J’ai besoin de m’isoler, faire le vide et tourner en rond. Je suis un peu comme un mineur qui creuse. Une méthode que je ne recommande pas à quiconque, mais qui fonctionne très bien pour moi», explique-t-il.  

Un autoportrait réussi

Sans l’ombre d’un doute, il considère son plus récent album, «Sur la terre», comme celui de la maturité. «C’est pour moi une espèce de réémergence après un long silence. Jamais, je n’ai pensé abandonner ce métier que j’adore, même s’il n’a rien de facile, car il m’apporte tellement de choses positives. Ce projet de disque a connu plusieurs départs. Je suis très heureux qu’on ait réussi à mener cette barque à bon port», indique celui qui s’est entouré de solides collaborateurs, tout en conservant les deux mains sur le volant.

À nouveau, Pierre Flynn adopte une facture musicale qui demeure intemporelle aux yeux de plusieurs. C’est sûrement pour cette raison qu’il a réussi à obtenir une nomination au gala de l’ADISQ en 2015 pour cet album, ainsi que deux autres en 2016, soient la chanson de l’année pour «Le dernier homme» et spectacle de l’année auteur-compositeur. De belles marques de reconnaissance qu’il accueille avec beaucoup d’enthousiasme, car il est conscient que l’offre musicale est effervescente en ce moment.

 

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