Interdiction de sortir les chiens à Uashat et Mani-Utenam

Par Éditions Nordiques 23 août 2016
Temps de lecture :

La Sécurité publique de Uashat mak Mani-Utenam (SPUM) avise la population des deux communautés innues qu’il est maintenant obligatoire d’enfermer leur chien à l’intérieur, et ce jusqu’au 15 septembre, en raison de l’éclosion d’une épidémie de parvovirus. Ce virus «très contagieux et difficile à soigner» peut être mortel pour certains chiens, mais sans danger pour l’humain.

La SPUM avertit qu’aucun chien ne sera permis à l’extérieur sauf pour faire ses besoins, sous la supervision de son propriétaire. C’est qu’une épidémie de parvovirus a éclos dans les deux communautés. En un mois, 31 cas ont été diagnostiqués et certains chiens ont dû être euthanasiés. La SPCA de Sept-Îles en profite pour rappeler l’importance de la vaccination pour protéger les chiens de ce virus «très contagieux, difficile à soigner et (qui) peut être mortel».

«Le parvovirus canin est une infection virale qui se manifeste par une diarrhée, des vomissements, de la fièvre et des faiblesses», explique la SPCA. Il s’attaque au système immunitaire du chien, ce qui le met à risque de contracter d’autres infections. Le virus se transmet par les selles, les vomissements et les sécrétions corporelles de l’animal, comme la salive, d’où l’importance de garder les chiens à l’intérieur. S’il ne présente pas de danger pour l’humain, celui-ci peut agir comme vecteur de la maladie en entrant en contact entre deux chiens.

Selon la directrice générale de la SPCA, Lucie Dionne, les chiots non vaccinés et les chiens plus âgés sont plus à risque de contracter le virus et d’en mourir en raison de leur système immunitaire plus faible. «En communauté, il y a moins de vaccination qui se fait» en plus d’une surpopulation animale, ce qui «augmente les risques», explique Mme Dionne concernant les mesures prises par la SPUM.

«Il y a vraiment eu une éclosion du virus cette année. Les cas de décès sont beaucoup plus grands», continue-t-elle. Déjà aux prises avec un manque d’espace à la SPCA, la «priorité» de Lucie Dionne est de protéger les animaux du refuge et les chiens en pension contre le virus. «La SPCA est à pleine capacité et lance un cri d’alerte avant que la situation soit hors de contrôle», avertit la SPUM.

Partager cet article