Investissements de Rio Tinto Alcan: Alexandre Cloutier souhaite s’élever «au-dessus de la mêlée»

Par Éditions Nordiques 22 août 2016
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Alexandre Cloutier et Martin Ouellet en tournée sur la Côte-Nord, lundi.

Le candidat à la chefferie du Parti québécois, Alexandre Cloutier, souhaite s’élever «au-dessus de la mêlée» dans le débat entourant les investissements à prioriser chez Rio Tinto Alcan. Le chef intérimaire du PQ, Sylvain Gaudreault, a sommé le premier ministre d’intervenir pour que la société investisse prioritairement au Saguenay plutôt que chez Aluminerie Alouette.

L’étude de préfaisabilité d’une troisième phase chez Alouette révèle que les actionnaires pourraient investir 2 milliards $ pour entre autres doter les nouvelles cuves de la technologie AP60, développé à l’usine d’Arvida de Rio Tinto Alcan. Cette information a soulevé la colère chez les syndicats de l’aluminium et élus locaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Selon Alexandre Cloutier, cette frustration provient du fait que Rio Tinto ne respecte pas l’entente avec le gouvernement de 2006 qui prévoyait des investissements de près de 2 milliards $ en échange de droits hydrauliques. «Au moment où on se parle, la compagnie ne respecte pas cette obligation. Il y a d’autres investissements qui sont nécessaires pour respecter le contrat actuel», explique-t-il.

«Moi, je m’élève un peu au-dessus de la mêlée. La demande mondiale (en aluminium), elle est croissante. Je vais exiger de Rio Tinto qu’il respecte son contrat au Saguenay-Lac-Saint-Jean et on va les accompagner pour qu’il y ait des investissements ici à Sept-Îles, mais il faut éviter les chicanes territoriales. Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde», explique Alexandre Cloutier.

Défi démographique «préoccupant»

L’aspirant-chef souhaite favoriser l’occupation du territoire et développement l’économique des régions en créant Développement économique Québec, une agence qui accompagnerait et financerait les entrepreneurs en plus d’offrir une aide à l’exportation. Il est également en faveur d’une bourse à la mobilité régionale pour les étudiants des Cégeps, comme le gouvernement vient de l’annoncer, et propose de rembourser une partie des frais de scolarité des immigrants souhaitant étudier en région.

Alexandre Cloutier se dit préoccupé par «le défi démographique» et qualifie le bilan démographique négatif de la Côte-Nord de «préoccupant». «Comment voulez-vous faire de la croissance économique s’il y de moins en moins de monde? C’est l’inverse du gros bon sens, il faut inverser cette pyramide-là», mentionne-t-il. M. Cloutier affirme que c’est par «les jeunes qui choisissent les régions» et «par la régionalisation de l’immigration» que la tendance peut être inversée.

Loin du Plan Nord du Jean Charest

Alexandre Cloutier considère que la population à «le droit d’être déçu» du Plan Nord. «On est tellement loin de ce que M. Charest avait promis aux Québécois : des milliards d’investissements, des infrastructures, des ports créent dans le Nord-du-Québec, des chemins de fer en construction… Tout ça ne s’est jamais traduit dans la réalité», mentionne-t-il. «Force est de constater que le Klondike annoncé par M. Charest ne s’est jamais avéré», ajoute le candidat.

Alexandre Cloutier était de passage lundi à Sept-Îles pour des rencontres militantes au Pub St-Marc et à la microbrasserie St-Pancrace de Baie-Comeau. Il était accompagné du député de René-Levesque, Martin Ouellet, qui lui a offert son appui.

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