Accusations criminelles : Le chef Mike McKenzie reprendra ses fonctions

Mike McKenzie retournera en poste le 31 août. Le chef du conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) s’était retiré temporairement de ses fonctions en juin, après le dépôt contre lui de trois chefs d’accusations pour des crimes sexuels sur une mineure, des faits qui remonteraient à il y a 15 ans. Il doit d’ailleurs être de retour devant la justice en septembre.

Élu en mars pour un second mandat, le chef Mike McKenzie a fait part au conseil de son intention de reprendre les rênes de l’organisation au début du mois. Un avis juridique commandé ensuite par ITUM a confirmé que «tant qu’il n’y a pas eu de déclaration de culpabilité» contre un élu, dont le chef, «il n’y a pas de motif de le suspendre ou de le destituer en vertu du Code électoral, pour être accusé d’infraction criminelle».

À la lumière de ces conclusions, les membres du conseil se sont réunis pour faire le point, a expliqué un représentant d’ITUM. L’avis a également été lu à la radio CKAU par la cheffe par intérim, Virginie Michel. Toujours selon nos informations, à ce stade-ci, le retour du chef McKenzie ne semblerait pas être contesté au sein des membres du conseil de bande.

Processus judiciaire

Mike McKenzie, 42 ans, doit répondre des accusations d’attouchement sexuel, d’incitation à des contacts sexuels et d’agression sexuelle sur la même présumée victime, «une enfant de moins de 14 ans», entre juin 2000 et mai 2001 à Mashteuiatsh au Lac St-Jean et à Sept-Îles. Le chef a choisi en juin, de «prendre un temps de recul» pour «se positionner à savoir s’il revient ou ne revient pas», expliquait Mme Michel.

Le chef McKenzie doit revenir devant la justice le 14 septembre pour orientation du dossier. Au moment de son assermentation en avril, Mike McKenzie avait déclaré n’avoir «jamais, en aucune circonstance, commis d’actes pouvant être répréhensibles envers qui que ce soit», après avoir été au centre de graves allégations pendant la campagne électorale.