Myriophylle à épis: La nouvelle ennemie de la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 16 août 2016
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Pour empêcher la prolifération du myriophylle à épis, il est recommandé de nettoyer les embarcations et le matériel de pêche après chaque utilisation dans un plan d’eau douce.

L’Organisme des bassins versants (OBV) de la Haute-Côte-Nord a découvert dans deux des lacs de son territoire une nouvelle plante envahissante. Plante aquatique redoutée, le myriophylle à épis élimine sans pitié les autres plantes et vole l’oxygène aux poissons. La menace est d’autant plus importante que la bête se reproduit facilement.

Maëlle Besnard

Les deux lacs dont on sait avec certitude qu’ils sont infestés par le myriophylle à épis sont les lacs Gobeil et Jérôme. Le problème, c’est que la plante prolifère rapidement si elle est coupée par des hélices ou des hameçons et transportée par mégarde dans un nouveau lac. Un seul centimètre de la plante suffit pour qu’elle se reproduise.

Comme l’explique Normand Bissonnette, directeur général de l’Organisme de bassins versants Manicouagan (OBVM), le meilleur moyen pour empêcher la prolifération de cette plante envahissante est donc de nettoyer son bateau et ses agrès de pêche après chaque utilisation. À ce jour, l’OBVM n’a reçu aucun signalement de myriophylle à épis sur son territoire. Toutefois, la menace reste constante.

Autres menaces

En ce moment, trois espèces envahissantes de milieu terrestre pullulent dans la région. Le roseau commun (que l’on peut voir en grand nombre entre les deux secteurs de Baie-Comeau), la salicaire et la renouée japonaise (ou renouée du Japon) s’en donnent à cœur joie. Rappelons que les plantes dites envahissantes sont un problème puisqu’elles empêchent les autres plantes de se développer et bouleversent l’écosystème.

Selon Normand Bissonnette, les gens ne savent pas toujours que ces plantes sont nocives et les utilisent dans le cadre d’activités d’horticulture. La renouée japonaise, par exemple, est une jolie plante à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession. Pourtant, elle figure au palmarès des 100 pires espèces envahissantes de la planète. «On en retrouve souvent sur les terrains privés, car les gens trouvent ça beau», explique l’homme.

Afin de se renseigner sur une plante, on peut consulter l’application gouvernementale Sentinelle, qui répertorie les espèces exotiques envahissantes. On peut également naviguer sur le site www.plantesenvahissantes.org, dans lequel on trouvera des conseils pour reconnaître et remplacer les plantes envahissantes.

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