Tourisme: «Un pari risqué» de ne pas adopter la taxe sur l’hébergement

Par Éditions Nordiques 17 mai 2016
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Le PDG des ATR associées du Québec, François G. Chevrier, et le Directeur division tourisme chez Investissement Québec, Benoît Deshaies, entourent le président de la Chambre de commerce de Sept-Îles, Marc Brouillette.

Le président-directeur général des Associations touristiques régionales (ATR) associées du Québec, François G. Chevrier, considère comme «un pari risqué» si les hôteliers prenaient la décision de ne pas adopter la nouvelle formule de la taxe sur l’hébergement.

Les établissements d’hébergements de l’Est de la Côte-Nord sont présentement dans un processus de vote pour adopter ou non une nouvelle formule de taxe sur l’hébergement de 3,5% la nuitée, au lieu d’un montant fixe de 2$. Si les hôteliers votent contre, la taxe disparait.

De passage à Sept-Îles, jeudi, pour présenter la nouvelle Alliance de l’industrie du tourisme, François G. Chevrier affirme que se retirer de la taxe sur l’hébergement est «un pari risqué». «C’est se retirer du jeu. C’est se priver de l’accès à divers programmes», a-t-il mentionné en marge de sa conférence. «Moi je dis, prenons plutôt le pari inverse. Embarquons dans le train, impliquons-nous et arrêtons de dire que c’est pour les autres. Je ne dis pas que c’est sans risque, mais les risques de débarquer sont beaucoup plus importants pour la vitalité économique» de la région, a expliqué M. Chevrier.

Le PDG des ATR associées reconnaît que le tourisme et moins développé dans Duplessis qu’à d’autres endroits au Québec et que la clientèle hôtelière est principalement composée de travailleurs. Il considère cependant dans l’industrie de l’hébergement, la petite proportion de touristes peut faire la différence entre faire de l’argent ou non, en plus d’être une clientèle complémentaire aux travailleurs en étant présent en fin de semaine et durant l’été.

«Momentum»

François G. Chevrier voit un momentum dans le développement du tourisme dans la région depuis 10 ans. «La notoriété, qui était absente il y a 10 ans, aujourd’hui les gens comprennent qu’il y a une destination Côte-Nord. Peut-être qu’ils n’ont pas fait le geste de venir encore, mais vous avez réussi à pénétrer le cercle des possibilités que c’est gens-là considèrent. Lâchez pas le momentum en plein milieu! Ce serait mon message aux hôteliers», a-t-il exprimé.

De son côté, le président de la Chambre de commerce de Sept-Îles, Marc Brouillette, se dit «très sensible» au fait que cette nouvelle forme de la taxe sur l’hébergement donnerait accès à un budget de 600 000$ par année. «On ne peut être contre la vertu, mais on est aussi très conscient que certains de nos membres ne voient pas ça du même œil. On va respecter leur choix», a-t-il mentionné en ajoutant que ces sommes seraient «intéressantes et utiles» pour le développement touristique régional.

Selon François G. Chevrier, l’industrie touristique compte pour 2,5% du PIB québécois et est le troisième produit d’exportation de la province. «Chaque dollar consenti en tourisme génère 20$ de recettes touristiques et 5$ de recettes fiscales», a-t-il démontré durant sa conférence.

 

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