Jean-François Mercier: Toujours aussi mordant

Par Éditions Nordiques 30 octobre 2015
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Loin de s’être assagi, Jean-François Mercier s’amène sur la Côte-Nord pour offrir trois représentations de son deuxième one man show «Subtil, Sensible, Touchant», le 2 novembre à la Salle Jean-Marc-Dion, le 3 novembre au Centre des arts de Baie-Comeau et le 19 novembre au Café-théâtre Graffiti de Port-Cartier. Un rendez-vous à saveur humoristique qui s’annonce riche en émotion de tous genres.

Pour ce spectacle, l’humoriste a choisi un titre qui ne représente aucunement son approche de l’humour et qui revêt plutôt un second degré. «Je voulais un spectacle où tout se tient. Je voulais jouer un gars qui croit avoir changé. Très rapidement, on constate qu’il n’a pas changé. Il le fait parce qu’il a des problèmes de santé. Ça part d’une histoire vraie», souligne-t-il.

Reconnu pour ses montées de lait, Jean-François Mercier arrive à nouveau à créer des malaises à des moments inattendus dans ce spectacle.

«Le «pétage» de coche est devenu pour moi un passage obligé. Les gens s’y attendent. On m’associe à ça. Je me dois de leur donner ce qu’ils veulent dans une dernière mesure tout en arrivant à les surprendre, avance-t-il. Ce n’est pas que du criage.»

Une collaboration fructueuse
Animé par l’envie d’avoir un regard extérieur, cet as de l’humour a décidé de recourir au service de Guy Jodoin pour la mise en scène de son spectacle. «Il a influencé ma manière de livrer sur scène. On a une vision assez différente du métier d’humoriste. Ça m’a obligé à expliquer ce que je voulais dire. Je crois sincèrement que ça contribue à apporter une «plus-value» à certains numéros du spectacle», précise-t-il.

Loin d’être en accord avec tout ce qu’il a apporté comme suggestion, Jean-François Mercier s’est montré ouvert aux compromis. «Comme humoriste, le rapport diffère avec le metteur en scène. J’ai misé sur son expertise en jeu, ses talents de comédien. Il m’a amené à voir différemment certains numéros du spectacle. Encore là, je n’ai pas tenu compte de tous commentaires, car je voulais que ce spectacle me ressemble vraiment», soulève celui qui est actif dans le milieu de l’humour au Québec depuis plus de 10 ans.

Une envie réelle de divertir
Lorsqu’il est sur scène, l’artiste se soucie avant tout d’être drôle. «Je voulais quelque chose de ludique. À la première écoute, on peut croire que je vais parfois trop loin. On ne voit que l’aspect coup de poing. À la deuxième écoute, on arrive à voir les choses différemment et à rire à des endroits différents. À 48 ans, je ne ris plus des mêmes choses. Comme je cherche surtout à m’adresser à des jeunes qui me suivront plus longtemps, je me dois de m’adapter à eux et à leurs préoccupations», affirme-t-il.

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