Restructuration chez ArcelorMittal: Le syndicat a renvoyé l’employeur «faire ses devoirs»

Par Éditions Nordiques 27 octobre 2015
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Usine de bouletage d’ArcelorMittal à Port-Cartier

Le Syndicat des Métallos confirme qu’ArcelorMittal lui a informé, la semaine dernière, son intention de restructurer son organisation de travail. Le syndicat a cependant renvoyé l’employeur «faire ses devoirs» puisque ses offres manquaient de clarté.

Selon le représentant du Syndicat des Métallos chez ArcelorMittal, Nicolas Lapierre, l’employeur a approché les travailleurs, la semaine dernière, pour indiquer qu’il souhaitait enclencher «une réorganisation qui pourrait s’accompagner de mises à pied». Ce processus pourrait aussi entraîner des transferts de postes.

Les Métallos ont cependant demandé à ArcelorMittal de «retourner faire ses devoirs et préciser ses offres», mentione M. Lapierre. «Tout était sur la table. On ne savait pas trop s’il y aurait des coupures de postes, on ne savait pas trop dans quels secteurs il y en aurait et s’il y aurait des mesures d’atténuation. On leur a demandé de revenir avec un réel portrait», a expliqué le représentant syndical. Les Métallos pourront ainsi mieux négocier, afin «de trouver des facteurs atténuants».

Lorsque l’employeur reviendra avec un nouveau plan, «on pourra voir s’il y a quelques arbres devant nous ou une forêt», a continué le représentant.

«Ce n’est pas parce que le contexte économique est difficile et qu’il y a un ralentissement dans le secteur minier que tu ne peux pas respecter les conventions collectives. On leur a demandé de retourner faire leurs devoirs et préciser où vous voulez couper et après on pourra discuter. On a des questions à poser et des membres à représenter», a expliqué Nicolas Lapierre. La question de la sous-traitance devra également être éclaircie. «Si tu mets du monde à pied, c’est inacceptable de garder la sous-traitance», a-t-il tranché.

400 emplois de moins depuis 2 ans
Depuis deux ans, la minière a effectué plusieurs vagues de «restructuration» en raison du ralentissement dans le marché du fer. S’il y a eu des mises à pied du côté des cadres, il n’y a n’en a pas eu «a proprement parlé» du côté des syndiqués, alors que l’employeur n’a pas remplacé les mises à la retraite et diminué l’utilisation du fly-in/fly-out en installant des travailleurs à Fermont.

Selon Nicolas Lapierre, le nombre d’employés d’ArcelorMittal, syndiqués et cadres, à Port-Cartier et Fermont est passé de 2900 à 2500 depuis deux ans, soit une diminution de 400 emplois.

«L’employeur a démontré son intention de continuer à baisser son nombre d’employés», surtout que le plan de retrait volontaire «n’a pas levé comme ils pensaient», a affirmé M. Lapierre.

Les Métallos rencontreront leurs membres dès qu’ils auront plus d’informations. Pour l’heure, ArcelorMittal n’a pas rappelé Le Nord-Côtier.


 

L’usine de bouletage de Port-Cartier. (Photo : ArcelorMittal)

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