Les fantômes de Mingan: Mireille Villeneuve place la Côte-Nord au cœur d’un récit

Publié aux Éditions Hurtubise, «Les fantômes de Mingan» de Mireille Villeneuve est un récit palpitant, dont l’action se déroule sur la Côte-Nord. Inspiré d’une histoire vécue par l’auteure, la région devient l’un des personnages principaux de ce voyage mère-fille. Un moment propice au rapprochement.

Âgée de 15 ans, Magali reçoit une invitation de sa mère pour l’accompagner à un voyage professionnel sur la Côte-Nord au printemps. Une destination qui provoquera chez elle un très grand étonnement. Un  récit inspiré à Mireille Villeneuve à la suite d’une visite dans la région en avril pour la promotion d’un de ses livres.  «Nous n’étions pas en saison touristique. Je me suis rendue sur le bord de la mer et j’ai été émerveillée par sa beauté et les volutes de glace qui s’y détachaient»,  confie-t-elle.

«La région vient favoriser le rapprochement entre Magali et sa mère. Ce sera également pour elle l’occasion d’affronter ses propres peurs, enchaîne-t-elle. Elle découvrira des aspects de la personnalité de sa mère, qui est une très grande voyageuse, qu’elle ignorait complètement. Ceci viendra transformer complètement leur relation et la rendre plus harmonieuse.»

Par ce séjour, Magalie en arrivera à voir différemment sa mère et à réaliser qu’elle ne l’a pas abandonnée. Une occasion en or pour trouver également sa propre identité. Une quête que vivent plusieurs adolescents, selon l’auteure. «Ce lien mère-fille m’a été inspiré par celui d’une de mes élèves en musique», précise celle dont le fils de 27 ans se mariera d’ici peu en Thaïlande.

La culture amérindienne à l’honneur

Dans ce récit, une place importante est accordée à la culture amérindienne. Après avoir rencontré des artistes autochtones, dont Joséphine Bacon et Katia Rock, Mireille Villeneuve indique vouloir développer un rapport «plus intime» avec ces gens. «Il y a une odeur en forêt que l’on ne retrouve pas ailleurs. C’est un espace infiniment grand, ajoute-t-elle. Comme les Autochtones, j’apprécie grandement la nature. C’est un point que nous partageons en commun. J’en ai encore beaucoup à apprendre sur leur culture.»

L’intérêt de Mireille Villeneuve pour la région n’est pas sur le point de s’éteindre puisqu’elle entend publier un livre autour de Kenny, l’un des personnages du livre «Les fantômes de Mingan». «J’adore la poésie autochtone. Il y a là un très fort pouvoir d’évocation. On voit et on comprend rapidement que la nature leur apporte beaucoup. C’est un rapport très intime», soulève-t-elle.

Musicienne, auteure et animatrice pour la jeunesse, Mireille Villeneuve a écrit plus d’une vingtaine de titres pour les enfants jusqu’à maintenant. Comme romancière, elle s’est très souvent inspirée de lieux qu’elle a visités et des légendes qui y sont rattachées. Elle ne cache pas son désir de participer au prochain Salon du livre de la Côte-Nord. Une occasion en or pour elle de revenir dans la région pour inspirer de futurs récits.

Amoureuse de la nature, Mireille Villeneuve éprouve un très grand sentiment d’appartenance envers la Côte-Nord pour diverses raisons.

(Photo : Martine Doyon)