Triathlon: L’esprit tranquille pour Charles Paquet!

Par Sylvain Turcotte 31 juillet 2015
Temps de lecture :

Charles Paquet connaît une ascension fulgurante en triathlon depuis ses débuts en 2010, année où son objectif était une participation aux Jeux du Québec à Gatineau… en soccer. Il y aura décroché l’argent… en triathlon. En 2014, sa préparation se voulait pour la finale de Longueuil, avec en tête l’or. C’est ailleurs qu’il aura laissé sa marque. Aujourd’hui, il est à un peu plus d’un mois d’une participation au Championnat du monde junior qui aura lieu à Chicago. Sa route vers les plus sommets à un prix, un prix qu’il n’a pas à se soucier, le fruit de la contribution de précieux partenaires.

En mars 2014, le Portcartois de 18 ans se voit inviter à prendre part à une compétition nord-américaine à Sarasota en Floride. Il conclut au huitième rang, à seulement 30 secondes de la tête. Les responsables de Triathlon Canada n’ont d’autres choix que d’assurer à cet illustre inconnu pour eux une participation au Championnat panaméricain à Monterrey, étape de sélection pour les Jeux olympiques de la jeunesse. Fort d’une deuxième place au Mexique, il se rendra en Chine, où il conclura en neuvième place.

Son début de saison 2015 est marqué par une médaille de bronze à Sarasota alors que là, tous savent qui il est. En mai, Charles Paquet brille encore à Monterrey où il rafle l’argent, une blessure au genou l’ayant privé de l’or, mais son billet pour Chicago est dans la poche.

Il y a quelques semaines, à Châteauroux, en France, à peine remis de sa blessure, malgré trois chutes en vélo qui l’ont repoussé en 23e place, il file à vive allure à la course à pied et termine quatrième. Le 25 juillet, il boucle les Championnats canadiens juniors sur la deuxième marche du podium. Fulgurante progression vous dites?

35 000 fois merci!

Les athlètes de pointe s’entraînent essentiellement de la même façon. Ils sont dotés d’aptitudes et capacités physiques, qui elles, s’accroissent de 60% lorsque la tête est libre de soucis. Et ces soucis, Charles Paquet ne les a plus pour la prochaine année, voire même celles à venir, avec un premier «coussin» de 35 000$ confirmés de la part de différents partenaires. Les bris sur le vélo, une roue à changer, les déplacements, tous ces petits pépins ne seront plus un tracas pour l’athlète et les parents.

Parmi les partenaires, ceux qui le soutiennent financièrement, on retrouve notamment les Pétroles Harnois (10 000$) ainsi qu’ArcelorMittal et Pharmacie Brunet – Gérald Fulham à la hauteur de 5 000$.

«Merci de me soutenir, c’est très apprécié. Je suis content de voir que vous êtes fiers de moi. Merci aussi à mes parents et Christian (Lepage) qui font de leur mieux. J’ai la partie facile, m’entraîner. Je suis privilégié du soutien de la Côte-Nord», a fait savoir Charles Paquet, en conférence de presse, vendredi, au Café-Théâtre Graffiti de Port-Cartier.

«Un athlète bien dans sa tête, sans problème financier, va bien performer. Ces 35 000$, c’est plus qu’une tape dans le dos ou de l’énergie», a souligné son père Claude, qui a aussi tenu à remercier Christian Lepage, Michel Plourde et Isabelle Roy d’avoir cru en Charles.

Mario Martin a aussi encensé l’athlète portcartois au nom d’ArcelorMittal. «Nous sommes fiers de toi et conscients de ce que ça prend comme qualités personnelles. Il est un passionné et discipliné.»

La mairesse de Port-Cartier, Violaine Doyle, a porté deux chapeaux dans son allocution, celui professionnel, mais aussi celui de la grand-mère de Charles. «Au nom de la ville, nous avons un ambassadeur jeune, déterminé et équilibré», a-t-elle mentionné, avec la fierté de continuer à suivre ses exploits.

Toujours plus haut!  

Plus loin, plus haut, dans sa mire, se retrouvent les Jeux du Canada à Winnipeg en 2019, les Jeux panaméricains à Lima, au Pérou, en 2019, et, bien entendu, les Jeux olympiques à Tokyo en 2020. «Il sera très jeune encore, mais si on regarde sa progression de la dernière année, on peut se permettre d’y croire», a avancé celui qui l’aura fait éclore, Christian Lepage.


 

Christian Lepage, Charles, son père Claude, son frère Alexandre et sa mère Claudia Dupuis.

(Photo : Le Nord-Côtier)

 

 

Partager cet article