Riverview: Le milieu réclame le statu quo

Par Éditions Nordiques 12 mai 2015
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Une cinquantaine de citoyens ont assisté à l’assemblée publique de consultation sur l’avenir de l’enseignement secondaire à l’école Riverview, lundi. Des 25 personnes qui ont pris la parole, tous ont réclamé le statu quo, soit le maintien des secondaires 1 à 3 à Port-Cartier. Il s’agit de l’une des quatre options envisagées par la Commission scolaire Eastern Shores.

Le président, le directeur général et les deux commissaires de la Côte-Nord de la Commission scolaire Eastern Shores ont écouté les plaidoyers et mémoires déposés par les participants à l’assemblée publique. Le directeur général, Howard Miller, a expliqué que la commission scolaire envisage quatre scénarios concernant l’avenir de l’enseignement secondaire à Riverview en raison du faible nombre d’inscriptions présentes et futures et des implications pédagogiques et sociales des très petites classes (very small high school class).

Eastern Shores évoque aussi des considérations financières pour expliquer sa réflexion. M. Miller a d’ailleurs fait référence à plusieurs reprises aux mesures d’austérité du gouvernement.

Les options envisagées par la commission scolaire:

  • Le statu quo (prématernelle à secondaire 3)
  • Retirer les secondaires 1 à 3
  • Garder le premier cycle du secondaire (retirer secondaire 3)
  • Le statu quo, mais à la condition que les familles, qui décideraient d’envoyer leurs enfants à Queen-Elizabeth, aient accès au transport scolaire si les places sont disponibles.

La Commission scolaire se penchera sur les commentaires reçus et prendra une décision d’ici février prochain.

Réactions
La Ville de Port-Cartier a adopté une résolution, le 4 mai, «pour le maintien de l’ensemble des services éducatifs, niveaux de formation et activités, à l’école Riverview».

Dans une lettre remise aux commissaires, les élus considèrent «qu’il est essentiel, pour préserver une petite communauté comme la nôtre, d’offrir des services éducatifs de niveaux primaire et secondaire ainsi que des activités pour les anglophones de notre milieu».

Le député de Manicouagan, Jonathan Genest-Jourdain, a également produit une lettre assurant son «plein appui» aux démarches visant à maintenir les services existants. «Pour le bien de nos communautés, nous devons absolument préserver et développer nos services éducatifs de proximité», mentionne le député. Un attaché de la députée de Duplessis, Lorraine Richard, a assisté à l’assemblée et a pris la parole pour confirmer son soutien à la cause.

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Le président de la Commission scolaire Eastern Shores, Wade Gifford, et le directeur général, Howard Miller.

 

Droit des minorités
Pour sa part, Debbie Laurie, présidente de la North Shore Community Association et enseignante retraitée après 35 ans de carrière à Riverview, a mentionné que «la survie de la communauté de langue anglaise à Port-Cartier est ancrée dans une profonde histoire qui remonte à 50 ans. L’école Riverview reste le dernier lien pour ses anglophones qui ont décidé de demeurer ici».

Une enseignante de l’école a fait référence à une récente décision de la Cour suprême qui oblige le gouvernement de la Colombie-Britannique d’offrir aux écoles francophones les mêmes services que celles anglophones. Une mère a également souligné «le droit de reconnaître la minorité».


(Photo – Le Nord-Côtier)

 

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