Produits forestiers Arbec: Arrêt de production de deux à trois semaines

Par Éditions Nordiques 11 mai 2015
Temps de lecture :

Le Groupe Rémabec, propriétaire de l’usine de Produits forestiers Arbec à Port-Cartier, annonce un arrêt des opérations de sciage pour une période de deux à trois semaines en raison des conditions défavorables du marché du bois d’oeuvre. Une soixantaine d’employés sont touchés.

Cet arrêt de production est effectif à partir de lundi. Dans une note interne acheminée aux employés de l’usine de sciage de Port-Cartier, samedi, la direction d’Arbec affirme que «cette décision est justifiée par les conditions du marché du bois d’œuvre qui sont très défavorables et aussi en raison du coût de la fibre encore trop élevée sur la Côte-Nord, ce qui entraîne une augmentation des coûts d’opérations».

Les opérations de rabotage, de séchage et d’expéditions se poursuivent. Selon le directeur des communications du Groupe Rémabec, Pierre-Olivier Lussier, «le prix du bois d’œuvre à baisser de façon importante. Ça fait depuis 2013, soit deux ans, que le prix n’a pas été aussi bas sur le marché mondial».

L’infestation de tordeuse des bourgeons de l’épinette, dont la Côte-Nord souffre particulièrement, entre aussi dans la balance concernant la décision de Rémabec. «Il y a plusieurs éléments entre en compte sur le prix de la fibre et la tordeuse en est un», a expliqué M. Lussier.

Des négociations sont en cours entre les industriels et le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard. Cependant pour Rémabec, la dernière offre du ministre est insuffisante. «Dans un contexte où le marché n’est pas favorable, c’est certain qu’on espère un coût plus accessible pour récolter le bois», a affirmé Pierre-Olivier Lussier. L’entreprise veut aussi une meilleure compensation pour le bois infesté par la tordeuse.

FSC : Pas d’impact immédiat
M. Lussier indique qu’il n’y pas eu «d’impact immédiat» pour Arbec à la suite de la suspension de sa certification FSC de l’unité d’aménagement forestier 24-52. La norme a été suspendue pour une durée d’un an parce qu’Arbec n’a pas réussi à renouveler son entente avec les Innus de Pessamit avant l’échéance d’avril 2015.

L’unité d’aménagement se trouve sur le territoire traditionnel de cette communauté autochtone. Arbec se dit confiant de trouver un terrain d’entente. «On veut continuer à négocier avec la communauté. On reste très ouvert dans ce processus-là», a mentionné Pierre-Olivier Lussier.

 


(Photo – Archives)

Partager cet article