Station de recherche des îles Mingan: Composer avec une situation financière précaire

Par Éditions Nordiques 17 février 2015
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Sans être menacée de fermeture, la Station de recherche des îles Mingan dispose depuis toujours de ressources financières limitées, qui l’oblige à maintenir un personnel réduit et à effectuer moins de sorties en mer. Pour contribuer à son financement, une levée de fonds est en cours pour effectuer une étude complète sur le rorqual bleu, une espèce en voie de disparition.

Depuis sa fondation, la Station de recherche des îles Mingan n’a pas reçu d’important financement pour soutenir la recherche de la part du fédéral. Les sommes accordées étant surtout consacrées au développement d’infrastructures.

Une situation financière contraignante qui oblige son équipe à miser sur le tourisme écologique, un marché où l’offre touristique est maintenant abondante, et à organiser plusieurs activités de financement, dont une qui se tiendra à la Biosphère de Montréal, le 16 mars.

«Les gens regardent souvent les scientifiques lors des sorties en mer. Ils ne réalisent pas nécessairement tout le travail de recherche que cela implique et le temps que ça peut prendre pour récolter des données, soulève le fondateur de la station, Richard Sears. Faire fonctionner une station de recherche à but non lucratif, ça n’a jamais été une chose facile. On le savait dès le départ. Nos coûts augmentent constamment et le revenu ne suit pas.»

Cette situation financière précaire l’obligeant à former de manière constante du nouveau personnel puisque la station ne dispose pas de moyens suffisants pour les maintenir en emploi. Considérée comme une entité commerciale, ses administrateurs doivent aussi composer avec certains coûts plus élevés, dont ceux du permis de navigation.

«De la part du gouvernement, on est traité au même titre que Croisières AML et notre revenu ne s’y compare pas du tout. Ça nous impose des coûts qui sont plus importants. Ça nous force à réduire le temps de sorties en mer et la période d’ouverture de la Station de recherche des îles Mingan», précise M. Sears.

À but non lucratif, la Station de recherche des îles Mingan a pour mission de récolter des données sur l’écosystème marin et de transmettre ses connaissances aux visiteurs, ainsi qu’à la population. Peu dépendante jusqu’à maintenant de l’aide financière du gouvernement, elle s’inquiète tout de même des coupes budgétaires effectuées en matière de recherche.

Fermée en période hivernale, elle emploie actuellement trois employés en Gaspésie pour l’installation de balises sur des rorquals bleus. Un projet rendu possible grâce à une contribution financière de 20 000 $ de Pêches et Océan Canada.

(Photo : archives – Le Nord-Côtier)

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