Rivière Magpie: Résolution pour une aire protégée… Si Hydro n’a pas de projet

Par Éditions Nordiques 21 novembre 2014
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La municipalité de Rivière-Saint-Jean a adopté une résolution affirmant le souhait de la municipalité que la rivière Magpie soit une aire protégée, à moins qu’Hydro-Québec ne décide d’y aménager un projet hydroélectrique.

Lors de la séance ordinaire du 4 novembre de la municipalité de Rivière-Saint-Jean, les élus ont adopté une résolution stipulant «que la municipalité souhaite que la rivière Magpie soit intégrée à un projet d’aire protégée». La résolution mentionne également que «la municipalité doit être consultée dans toute initiative visant la planification de la mise en valeur de cette aire protégée, au moment jugé opportun par les parties concernées».

Les élus arguent que «la rivière Magpie possède un potentiel récréotouristique de calibre international», qu’elle est classée «parmi les 10 meilleures au monde pour la pratique des sports en eaux vives» (rafting) et «que le bassin versant de la rivière comporte des éléments de paysage exceptionnels».

La résolution du conseil municipal indique également que «le Bureau d’audiences publiques sur environnement (BAPE) souligne l’importance de reconnaître un statut de protection à la rivière Magpie» et que «les opportunités de revitalisation de la municipalité sont intéressantes en lien avec le développement récréotouristique de la rivière Magpie et de son bassin versant».

Ni pour, ni contre
Malgré l’adoption de cette résolution, la mairesse de Rivière-Saint-Jean, Josée Brunet, a affirmé en entrevue que la municipalité «n’est ni contre les barrages, ni contre le fait qu’il y ait un potentiel récréotouristique». Hydro-Québec envisage depuis quelques années de construire deux centrales hydroélectriques sur la rivière Magpie.

De leur côté, la Société pour la Nature et les Parcs (SNAP) et l’Association Eaux-Vives Minganie souhaitent que la rivière soit protégée et la valoriser en développant le tourisme lié à la pratique de la descente en rafting. Selon la mairesse, «si Hydro-Québec projette de faire des barrages, il n’y aura pas d’aire protégée».

Des rencontres et des consultations auront lieu pour analyser les deux potentiels de la rivière.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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