Sans compromis avec Manu Militari

Par Éditions Nordiques 15 août 2014
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Les amateurs de musique hip-hop seront ravis d’apprendre le passage sur la Côte-Nord de Manu Militari, qui se produira au Café-théâtre Graffiti, le 16 août à 20 h 30. Reconnu pour la qualité de sa plume et ses textes percutants, l’auteur-compositeur-interprète se promet à livrer une prestation à son image qui saura rejoindre un public de tous âges.

Lancé à l’automne 2012, le troisième album de Manu Militari, intitulé «Marée humaine», marque un certain tournant artistique dans son parcours, car l’auteur-compositeur-interprète a laissé davantage de liberté à ses collaborateurs. Une décision faisant en sorte qu’on y retrouve plusieurs influences musicales, même si l’ensemble de son contenu musical demeure hip-hop.

En préparation d’un quatrième album, l’artiste essaie d’aborder des sujets qui vont surprendre les gens et qui ne sont pas typiques à ce genre musical. «Je suis inspiré par plusieurs sujets. Certains sont plus naturels. Je veux prendre mon temps de bien faire les choses. Il faut creuser plus profond. Je me refuse à faire deux fois la même chose», affirme-t-il.

Lors de sa visite sur la Côte-Nord, l’auteur-compositeur-interprète se promet à présenter certaines nouvelles chansons de manière a capella, en plus de celles que l’on retrouve sur ses trois premiers albums. Conscient que le hip-hop rejoint surtout les adolescents, l’artiste demeure convaincu qu’il arrive à aborder des sujets plus universels. Un élément qui lui permet de s’adresser au maximum de gens à travers ses chansons.

«Aujourd’hui, on est beaucoup moins dans le «loop». On travaille plus fort à construire les chansons. (…) Sur mon dernier album, j’ai prouvé qu’on peut encore réinventer le hip-hop, sortir un peu des sentiers battus.  J’essaie de faire une musique qui reste jeune et qui me ressemble, insiste-t-il. Mes préoccupations ont changé. Mes sujets n’ont rien de jeune. Ils sont plutôt intemporels.»

Contrairement à plusieurs artistes de ce genre musical, le rappeur refuse de faire des attaques directes et gratuites au travail effectué par les policiers. «Depuis que je suis jeune, j’ai compris que le policier moyen n’est pas un ennemi pour le citoyen moyen. Je n’ai jamais adhéré au concept «fuck the police». Rien n’empêche que je m’attaque parfois à l’autorité. J’ai de la difficulté à vivre avec l’autorité. C’est pour ça que je travaille à mon propre compte», lance-t-il.

(Photo : courtoisie)

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