Douze mois plus tard, la nature reprend ses droits après que les flammes eurent rasé plus de 55 000 hectares de forêt et réduit en cendres 35 chalets et une pourvoirie. Tout comme la verdure qui émerge de la noirceur, la Minganie essaye de se remettre économiquement des contrecoups économiques laissés par les événements.
À Baie-Johan-Beetz, où 35 chalets et une pourvoirie ont été complément rasés, les pertes financières sont considérables. «À notre échelle, c’est beaucoup», soutient le maire Frédérick Gagnon. «Ces chalets brûlés, c’est une perte de taxes pour la municipalité.» Certains ont choisi de reconstruire, comme les propriétaires de la pourvoirie Watshishou, mais les activités ne reprendront qu’en 2015. Le personnel a à tout le moins, été réembauché pour les travaux.
La pourvoirie Baie-Johan-Beetz, qui a perdu quatre chalets, n’est pour sa part toujours pas fixée sur la reconstruction de ses installations. «Nous n’avons reçu aucune aide financière», déplore la directrice Geneviève Tremblay, qui estime ses pertes à 500 000 dollars pour 2013.
«J’ai dû annuler toute la saison.» Encore aujourd’hui, Mme Tremblay éprouve de la difficulté à vendre des séjours de pêche. «Le paysage, ce n’est pu ce que c’était, mais la pêche est encore bonne», assure celle qui passe une partie de l’hiver dans des salons de plein air.
Vers l’avenir
La MRC de Minganie, dont la santé compte sur l’industrie touristique et la villégiature, réclame que son territoire soit intégré dans la zone intensive d’intervention de la SOPFEU. «Il faut que cette industrie soit prise en compte au même titre que les autres activités économiques, c’est primordial pour un milieu comme le nôtre», estime le préfet, Luc Noël, qui est d’avis que les pertes reliées à ce feu demeurent incalculables.
Une étude sur les opportunités socio-économiques post-incendie vient d’être lancée à Baie-Johan-Beetz pour tenter de tirer avantage des événements.
(Photo : Le Nord-Côtier)
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