Protection des droits de la jeunesse: Le bilan de la Côte-Nord s’améliore

Par Éditions Nordiques 6 juin 2014
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Aux yeux de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), la Côte-Nord a amélioré son bilan de dispensation de services et de suivis en protection de la jeunesse, mais il reste encore du chemin à faire.

C’est le constat qu’a présenté le vice-président mandat jeunesse de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Camil Picard, de passage dans la région la semaine dernière. Il faisait ainsi le suivi des 176 recommandations émises en 2013 au Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord (CPRCN) et aux communautés autochtones sur le territoire nord-côtier, à la suite d’une enquête menée en 2010 qui avait révélé des lacunes importantes en protection de la jeunesse dans la région.

«Ce qu’on veut dire à la population est que, en particulier, la DPJ de la Côte-Nord et son équipe ont fait un travail colossal pour rétablir la situation et on n’est plus dans la même situation qu’on avait l’an passé. On peut vraiment affirmer qu’il y a eu un rétablissement important de la situation, pour le bien-être des enfants», a exposé M. Picard d’entrée de jeu, tenant à souligner que la CDPDJ que la majorité des recommandations ont été appliquées concernant la réception des signalements, la durée des traitements et la façon dont les traitements sont faits.

«Il en demeure que ce n’est pas un bulletin parfait», a rectifié le vice-président mandat jeunesse du CDPDJ. «Il reste des secteurs pour lesquels il faut donner un coup de roue et je pense en particulier à toute la liaison entre la première et la deuxième ligne en jeunesse, donc entre les services jeunesse en CLSC et les services jeunesse en Centres jeunesse. Il faut une meilleure collaboration et une meilleure concertation», a précisé M. Picard, à la lumière des ajustements portés par les intervenants du milieu.

Corriger le tir
La visite de M. Picard sur la Côte-Nord lui aura permis de rencontrer les représentants du CPRCN, ainsi que des représentants de chacune des communautés autochtones touchées par l’enquête, qui l’ont rejoint lors de son passage à Sept-Îles, le 6 juin.

Les organismes et communautés nord-côtiers touchés par la protection de la jeunesse avaient jusqu’au 1er novembre 2013 pour transmettre à la Commission les directives et mesures appliquées pour appliquer les 176 recommandations du rapport d’enquête. Le vice-président mandat jeunesse de la CDPDJ entend assurer un suivi rigoureux de la situation, pour que les lacunes encore présentes soient corrigées.

«Avant le 1er octobre, les responsables des services doivent nous transmettre l’état de leurs travaux pour ce qu’il reste à faire. Nous allons faire un autre bilan autour des Fêtes 2014, puis à l’été 2015, nous allons vérifier par échantillonnage si ces travaux ont été faits», a affirmé M. Picard.

Lors de son enquête de 2010, la CDPDJ avait analysé aléatoirement des dossiers pour chacune des étapes de l’application de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ), soit 180 signalements, 29 évaluations-orientations et 79 applications de mesures. Des dossiers de chacune des communautés autochtones avaient été inclus dans l’analyse pour que l’enquête donne un portrait fidèle de l’ensemble de la situation en protection de la jeunesse sur la Côte-Nord.

Texte: Gabriel Turpin-Crête

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