La Magpie : un joyau pour les expéditions en eau vive

20 mai 2014
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Une étude d’un laboratoire de recherche de l’Université du Québec à Chicoutimi (UAQC) place la rivière Magpie au premier rang parmi les plus célèbres au monde, en matière d’expédition d’eau vive.

L’Association Eaux-Vives Minganie et la Société pour la Nature et les Parcs (SNAP) souhaitent voir la Magpie obtenir le statut de rivière protégée. À la lumière de cette étude, c’est aussi ce que recommande le Laboratoire d’expertise en recherche plein air de l’UQAC (LERPA), soit sa protection intégrale et sa mise en valeur par une administration provinciale ou fédérale.

Les regroupements font actuellement la promotion des résultats de cette analyse, qui visait à déterminer le potentiel de pratique d’activité en eau vive sur le ce cours d’eau, en le comparant aux plus populaires et reconnus en la matière, et ce, à l’échelle internationale. Car si son potentiel récréotouristique est intéressant, Hydro-Québec a aussi la rivière dans sa mire pour un projet hydroélectrique.

Résultats «surprenants»
Les résultats sont surprenants selon, le biologiste de chez SNAP Québec, Pier-Olivier Boudreault. «En la comparant à des rivières de calibre international, un peu partout en Amérique, on s’est rendu compte qu’en Minganie, il y avait une rivière qui était la numéro un en terme d’expédition en eau vive», a-t-il affirmé.

L’exercice de comparaison a été fait avec le fleuve Colorado du Grand Canyon, la Wild and Scenic Middle Fork – Salmon en Idaho, la rivière Nhanni des Territoires du Nord-Ouest et la Futaleufù, au Chili. Ces rivières sont parmi les plus populaires, auprès des amateurs d’aventures sur cours d’eau de la planète.

Le document rapporte que «l’indice d’eau vive par kilomètre de la Magpie est le plus élevé des rivières d’expédition soumises au processus d’analyse, illustrant à quel point elle offre davantage de challenge et d’intensité que les autres rivières de renommée.» Promotion d’un joyau

SNAP Québec a organisé une tournée de promotion, auprès des intervenants de la Minganie, avec la principale auteure de l’étude, Lorie Ouellet. On veut ainsi nourrir la réflexion sur le développement territorial dans la région.

Le potentiel de développement récréotouristique de la Magpie est à prendre en considération, selon les regroupements, alors que le tourisme d’aventure est un créneau en pleine croissance. «Il y a présentement une centaine de descentes par année qui se font sur la Magpie, alors que sur les rivières à laquelle on l’a mesuré, il s’en fait des milliers», a souligné Pier-Olivier Boudreault. Il ajoute qu’en donnant un statut de protection à la rivière, on attirerait plus de promoteurs.

La tournée de promotion entamée au début du mois se poursuivra dans les semaines à venir. Jusqu’à présent, les maires de Magpie et de Rivière St-Jean ont été rencontrés, ainsi que le CLD de la Minganie, l’Association des gens d’affaires de la Minganie, l’ATR Duplessis et le conseil de bande d’Ekuanitshit.

(Photo : archives)

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