ITUM s’entend avec Cap-Ex Ventures

Par Fanny Lévesque 9 Décembre 2011
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Malgré certaines démêlées en août, le Conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) et la société, Cap-Ex Ventures, ont finalement posé un premier jalon vers un nouveau partenariat en concluant une première de deux ententes en regard avec les activités d’explorations minières de l’entreprise au nord du Québec et au Labrador, le 1er décembre.

La première lettre d’entente fixe donc ainsi les «grands paramètres» en vue d’une entente plus globale qui devra être conclue avant le 29 février 2012. «C’est une lettre d’entente très détaillée, étant donné tous les soubresauts du dossier», a précisé le conseiller en communications d’ITUM, Armand McKenzie. Il faut rappeler qu’en août, Cap-Ex avait poursuivi ses travaux d’exploration sur les terres ancestrales de la communauté sans obtenir leur consentement, même si une entente entre les deux parties était sur le point d’être conclue à l’époque.

L’accord avec Cap-Ex prévoit une participation financière de l’entreprise pour qu’ITUM puisse assurer du monitorage sur les sites touchés en plus d’un support pour le maintien des activités traditionnelles de la bande. La société d’exploration s’engage aussi à restaurer les sites miniers et à injecter des fonds dans le développement socio-économique de la communauté. Une entente de type répercussions-avantages sera aussi négociée entre la bande et la société. «On élève ici les normes en matière d’exploration minière, c’est une entente qui crée un précédent», a ajouté M. McKenzie.

L’entente prévoit également un versement de 100 000$ en garantie dès maintenant à ITUM ainsi que l’octroi de 300 000$ d’actions de Cap-Ex Ventures.

L’Initiative boréale canadienne, qui réunit divers partenaires dans le but de créer de nouvelles solutions pour la conservation et le développement durable de la forêt boréale, a d’ailleurs salué l’entente entre les deux parties. Selon l’organisme, «il est d’une importance capitale que toutes les activités de mise en valeur des ressources naturelles soient entreprises en partenariat avec les collectivités autochtones affectées, particulièrement lors des phases précédant l’exploration minière où ce type d’entente accorde entre autres une plus-value au projet et de la certitude pour ceux qui suivront.»

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