Les vétérans assurent la relève de Rock’s Cool

Par Éditions Nordiques 18 novembre 2011
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Dans le local de Rock’s Cool, à la polyvalente Jean-du-Nord, une franche camaraderie règne déjà, même si l’actuel groupe n’existe que depuis la mi-septembre. Mieux encore, le mentor du projet, Steeve Landry, a de la relève. Les vétérans prennent le relais lorsque son emploi du temps ne lui permet pas d’être à une pratique. Ils montrent aux nouveaux certains trucs. Bref, petit à petit, Rock’s Cool gagne le respect et devient autonome.

Jérémy Fortin-Cossette n’a pas attendu longtemps avant de joindre Rock’s Cool. Tout juste en première secondaire et déjà, il a cogné à la porte de la formation. «J’ai vu l’émission à Cogeco. Je joue de la guitare depuis quatre ans et je voulais jouer en groupe», raconte-t-il pendant que les autres pratiquent avec plusieurs décibels dans le local d’à côté. Une autre nouvelle, Allyson Anctil, en troisième secondaire, a pour sa part hésité deux ans avant de s’y essayer. Chanteuse – un élément qui manque cruellement cette année – elle est venue chercher de la confiance.

Selon Steeve Landry, les nouveaux sont «très prometteurs». Mais, surtout, ils ont «de la passion. Ils viennent durant les récréations pratiquer», donne en exemple le professeur. Autre signe du succès, c’est près de 60 inscriptions qu’ils ont reçu au début de l’année. Du lot, la passion a agi comme un filtre et une quinzaine est restée. Le mentor estime que la moitié de la troupe est nouvelle, pour l’année 2011-2012.

Les musiciens pratiquent pour les prochains concerts

Les musiciens pratiquent pour les prochains concerts

Voyage à Los Angeles
À la fin de l’année scolaire dernière, la troupe de Rock’s Cool est partie en Californie donner quelques concerts et, surtout, visiter plusieurs lieux mythiques de Los Angeles. Parmi ces jeunes chanceux, Vincent Fournier, guitariste, et Frédérick Rondeau, batteur. Certes l’aboutissement d’une année d’efforts, mais surtout un gros trip, chargé, exténuant, mais un beau trip. «On s’est rendu compte qu’on n’avait pas idée, au début, de ce qu’on allait faire. Sur place, chez Universal Studio’s, le stress est embarqué», admet Vincent, secondé par Frédérick.

Les trois spectacles donnés aux États-Unis ont permis aux musiciens de prendre une grande expérience, soulignent les deux vétérans de Rock’s Cool. «Ça a tout donné, c’était comme repartir à zéro», lance Vincent. Ça a permis aussi de remettre en contexte leur projet. «Ça nous a rappelé les débuts de Rock’s Cool. C’était rendu une routine ici, on a des gens aux concerts. Là-bas, personne ne nous connaissait. C’est ça qui m’a fait du bien, le ressourcement», ajoute Frédérick.

Sur un mur, Rock’s Cool accroche leur différentes «setlist» des concerts donnés ici et là.

Sur un mur, Rock’s Cool accroche leur différentes «setlists»

Donner au suivant
Alors que Steeve propose des avenues pour le spectacle du Temps des Fêtes, Frédérick insiste pour que les décisions reviennent aux jeunes, aux nouveaux, puisque ce sera eux, le concert. «Nous, on va les suivre, on est là pour les appuyer», finit-il par ajouter. Voilà un exemple de la fraternité qui règne dans la formation. Vincent et Frédérick l’admettent, le projet rapproche des gens qui ne se seraient probablement jamais parlé autrement.

«Steeve, c’est notre mentor. Au début, il était toujours là. Il est encore là, mais de moins en moins, avec l’enfant qu’il a eu. On donne un coup de main. À une pratique, un moment, il n’y avait personne et on a pris les choses en main. On a dirigé le groupe», font valoir les deux vétérans. Pour eux, c’est naturel. «Quand je suis arrivé, j’avais un modèle, c’est moi le modèle maintenant. Je donne un coup de main aux jeunes», approfondit Frédérick, maintenant rendu au Cégep.

Et Steeve Landry n’aurait pas demandé mieux, qui louange sans retenue ses vétérans. «C’est génial! Ce sont de bons modèles. Je ne peux pas demander mieux, c’est l’idéal. C’est ça la raison d’être de Rock’s Cool. Il faut que le projet continue de lui-même. On forme une famille.»