26 avril 2024
Deux mois après l’annonce de la fermeture de la mine du lac Bloom à Fermont, l’entité Bloom Lake Group de Cliffs Natural Resources se place sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.
La minière américaine base sa décision sur une analyse «légale et financière» de ses options, a fait savoir l’entreprise. «Le Bloom Lake Group ne génère plus aucun revenu et n’est plus capable de rencontrer ses obligations», peut-on lire dans un communiqué émis, peu après midi.
La société explique que les liquidités immédiates du groupe seront adressées de façon à «préserver et protéger» les acquis au bénéfice de toutes les parties prenantes. Le président et chef de la direction, Lourenco Goncalves, dit supporter la décision des directeurs de Bloom Lake Group de conduire l’entreprise vers une restructuration sous la supervision des autorités.
Toujours l’option de la vente
Le choix de Cliffs de se placer sous la protection de loi n’empêche pas le géant de vendre ses installations à un repreneur, comme le souhaite Investissement Québec, qui a déployé avant les Fêtes, son groupe tactique d’intervention économique. Aux dernières nouvelles, la minière entretenait des «discussions sérieuses» avec des acheteurs potentiels.
«On a accompagné tout le monde dans leurs démarches, maintenant c’est entre les mains de Cliffs, a mentionné la porte-parole de la société d’État, Chantal Corbeil. Personne n’est courant de ce qui va arriver, parce qu’un plan d’arrangement, c’est vraiment à l’entreprise de le faire et de le soumettre à un juge. On ne peut pas faire de scénarios pour l’instant», a-t-elle ajouté.
La minière confirme qu’elle poursuivra d’explorer ses options de vente au cours de sa restructuration. L’arrêt des activités de Cliffs au Québec s’est traduit par la perte de 600 emplois, dont plus d’une centaine aux installations d’expédition de Pointe-Noire à Sept-Îles.
Le comité d’Urgence Cliffs, créé dans la foulée de la fermeture de la mine, s’adressera à la presse mercredi matin.
