Marche du 2 novembre : Les parties se mobilisent

Par Éditions Nordiques 31 octobre 2014
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À deux jours de la marche pour réclamer un référendum consultatif sur le projet Mine Arnaud, les comités citoyens multiplient leurs actions. Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, le chef d’Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam, Mike Mckenzie et le député néodémocrate de Manicouagan, Jonathan Genest-Jourdain, ont tous déjà confirmé qu’ils marcheraient dimanche.

Le nouveau groupe, Rassemblement de citoyens, qui organise la manifestation de dimanche a rencontré la presse jeudi pour inviter la population à se mobiliser en faveur d’un référendum et d’une plus grande transparence du promoteur. En entrevue au Journal, l’un des porte-parole, Charles Desrosiers explique que le rassemblement «veut mettre l’accent sur le fait que ce n’est pas une marche contre, c’est une marche pour la démocratie».

«On pense que beaucoup de personnes aimeraient donner leur opinion. Il y a beaucoup d’éléments qui font en sorte qu’il y a une pression sociale qui empêche certaines personnes de s’exprimer. Une partie de la population qui est ni contre, ni pour, mais qui aimerait être représentée», a ajouté M. Desrosiers, qui assure que son comité souhaite demeurer neutre dans le débat.

Ce matin, le porte-parole de Sept-Îles sans Uranium, Marc Fafard, a convoqué la presse devant les bureaux de la députée de Duplessis, pour donner son appui à la marche. M. Fafard en a d’ailleurs profité pour interpeller Lorraine Richard pour qu’elle transmette le message à Québec que «ça n’a pas d’allure ce qui se passe à Sept-Îles en ce moment. Les gens sont en train de se déchirer».

Il dénonce au passage que des acteurs économiques de Sept-Îles «dénigrent» le travail des opposants.

Toutes les études fournies
La semaine dernière, le ministère de l’Environnement a confirmé avoir reçu tous les documents requis pour l’analyse du dossier de Mine Arnaud. «Ce dernier doit maintenant compléter son analyse environnementale», faisait valoir le ministère. «Tout ce qui a été demandé a été fourni au ministère», a pour sa part affirmé la porte-parole de Mine Arnaud, Kateri Jourdain.

Cette dernière précise toutefois que le promoteur répond toujours à des questions des fonctionnaires quant aux documents déposés et que ces questionnements continueront «tout au long du projet». Selon le ministère, «il est prématuré de prévoir la date ou la nature de la décision éventuelle du ministre». Mine Arnaud précise continuer «de travailler comme si le projet allait de l’avant».

La campagne d’appui se poursuit
La campagne d’appui à Mine Arnaud, lancée par la Chambre de commerce de Sept-Îles, va bon train assure de son côté l’organisme. Du matériel aux couleurs de l’initiative a même été placé en commande supplémentaire pour répondre à la demande. Selon la présidente Manon Langlois, les récentes mises à pied chez Cliffs et le ralentissement lié au boum minier se font davantage ressentir dans la communauté.

Pour l’organisme, il est grand temps de diversifier l’économie de la région, qui est «fragile». D’ailleurs, le Syndicat des Métallos affiche son appui au projet minier, porteur de 330 emplois.

Les représentants du comité Rassemblement de citoyens, Manon Fournier, Denise Jourdain et Charles Desrosiers, lors de la conférence de presse, jeudi. (Photo: Le Nord-Côtier)

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