El12: Beaucoup plus que des coups de talon

Par Éditions Nordiques 21 mars 2012
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Avec El12, la compagnie La Otra Orilla amène le flamenco à un endroit où plusieurs personnes ne l’attendaient pas. En y mariant théâtre et projection musicale, Myriam Allard et Hedi «El Moro» Graja ont voulu jouer avec le temps. Le temps d’une vie et le temps d’un coup de talon.

Douze temps. Comme le rythme du flamenco, comme les mois d’une année. «On est parti des 12 temps du flamenco, explique la chorégraphe et danseuse Myriam Allard, et on a glissé sur une thématique sur le temps.» El12, ce sont 6 tableaux, 6 ambiances, 6 atmosphères. Bien que les tableaux se suivent dans un ordre convenu, c’est beaucoup plus pour l’émotion que pour raconter une histoire. «C’est plus poétique que narratif», précise la danseuse.

Travaillant ensemble depuis 2005, au moment de la création de leur compagnie La Otra Orilla, Myriam et Hedi songent depuis longtemps à être plus théâtrale dans leurs spectacles de flamenco, d’être plus accessible. «Je pense que les amateurs de flamenco vont se retrouver, mais les gens de la danse et du théâtre s’y trouvent aussi. On risque, mais ça demeure l’essence du flamenco.»

Fruit d’un travail d’un an et demi, El12 réunit 4 musiciens autour de la danseuse. «Les musiciens bougent, ils ne sont pas statiques. C’était important de les inclure dans la performance», fait valoir Myriam. Et par-dessus tout ça, des projections vidéos, une volonté de El Moro, mais une difficulté pour la danseuse, même si ceux-ci ont été montés et adaptés selon ses pas et ses gestes.

Comme toutes les formes d’art, le flamenco aussi évolue. «C’est de plus en plus complexe. On cherche de plus en plus la virtuosité», juge Myriam. Néanmoins, le flamenco demeure une danse où le charisme est aussi important que la justesse des pieds et de l’émotion du corps. À découvrir le 24 mars à la Salle Jean-Marc-Dion.

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