26 avril 2024
La dégringolade du prix du fer force Rio Tinto IOC à exercer une gestion serrée de ses activités. Pour 2016, la société devra réduire ses coûts d’opération de 90 millions $ si elle veut demeurer compétitive.
Invités de la Chambre de commerce de Sept-Îles, le vice-président, Opérations du sud, Louis Cyrenne et le vice-président, Finances et stratégies, Maurice McClure, ont exposé les nombreux défis avec lesquels l’entreprise jongle depuis la chute accélérée et prolongée des prix du fer.
La valeur de la tonne de fer a chuté de 135$ en janvier 2014, à 70$ l’année suivante, pour aujourd’hui se transiger à environ 40$. «Si on continuait à faire les choses de la même façon, ça fermait les portes, c’est clair», a affirmé Louis Cyrenne, devant les dizaines de gens d’affaires réunis.
Rio Tinto IOC a amorcé en 2015 une vaste révision de ses activités, arrivant à sabrer 70 millions $ dans ses frais, tout en augmentant sa production. L’année dernière s’est soldée par la manutention de 20,1 millions de tonnes, -avec la production de Tata Steel Minerals Canada-, du jamais-vu depuis 1981.
La production d’IOC à elle seule a également bondi de 24% pour atteindre 17,8 millions de tonnes. Toujours en 2015, l’entreprise a aussi réussi à grimper sa productivité (tonne par heure travaillée) de 43%.
Pas de perte d’emplois
La diminution des coûts dans la mire pour 2016 n’entrainera pas de pertes d’emploi dans la région, a assuré la direction. Au début 2015, une quarantaine de travailleurs avaient été mis à pied, mais ont tous été rappelés avec l’accroissement de la production. «Pour l’instant, les gens sont là, sont au travail, ça ne garantit pas l’avenir, mais ce n’est pas ce qu’on recherche», a soutenu M. Cyrenne.
Pour 2016, IOC espère produire un minimum de 21 millions de tonnes et atteindre la cadence de production de 23 millions de tonnes, un objectif fixé dans la foulée des 2 milliards $ d’investissements à ses installations, en 2010-2013.
