Côte-Nord: Augmentation de 40% des baux de terres publiques

Par Éditions Nordiques 12 janvier 2016
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Le président du Regroupement des locataires des terres publiques du Québec, région Côte-Nord, Serge Landry.

Depuis le 1er janvier, les propriétaires de chalets installés sur des terres publiques du gouvernement voient leur loyer augmenter de façon importante. Sur la Côte-Nord, le coût des baux de villégiature augmentera de 40% d’ici les cinq prochaines années. La situation est toutefois plus grave dans d’autres régions.

Le taux de location des terres publiques est révisé tous les cinq ans par le gouvernement. La dernière révision a eu lieu l’été dernier. La valeur des terrains a ainsi brusquement augmenté entraînant à la hausse le coût des loyers. Selon le président du Regroupement des locataires des terres publiques du Québec, région Côte-Nord, Serge Landry, la hausse aurait dû être plus raisonnable.

«Qu’il y ait des hausses qui vont dans le temps, c’est normal, il y a un coût de la vie. Sauf que c’est des hausses qui sont spéculatives. La valeur des terrains est augmentée en fonction de la demande dans certaines régions», a expliqué M. Landry. «En fait, le gouvernement a réduit son taux de 2%, mais ils ont tellement augmenté la valeur des terrains que le coût est fortement augmenté», a continué le président du regroupement régional.

Même si 20% des locataires de terres publiques de la province se trouvent sur la Côte-Nord, la hausse des baux dans la région n’a pas augmenté autant que pour d’autres endroits. «Nous, sur la Côte-Nord, on est moins touché qu’ailleurs. Ça donne une augmentation de 40% en moyenne sur cinq ans», a mentionné Serge Landry. En comparaison, l’augmentation sera en moyenne de 227% en Mauricie, la palme revenant à la zone de Saint-Thècle, près de Saint-Tite, où les baux auront augmenté de 530% dans cinq ans.

Néanmoins, le coût des loyers a augmenté depuis les dernières années. «Je me suis installé sur le chemin SM-3 en 2008. À ce moment-là, on payait 60$. Là, on est rendu à 280$ et, dans cinq ans, on va passer à 303$», a illustré Serge Landry.

Manque de membership

Malgré les nombreuses représentations du Regroupement des locataires des terres publiques du Québec et une pétition de 5000 noms déposée à l’Assemblée nationale cet automne, le gouvernement a décidé tout de même d’aller de l’avant. «On dirait que le gouvernement s’en inquiète peu», a affirmé M. Landry.

Il explique que le regroupement ne compte qu’une faible minorité des locataires de terres publiques, ce qui fait en sorte que les représentations n’ont pas le poids espéré auprès des ministres. Seulement 7% des locataires sont membres du regroupement au Québec. Sur la Côte-Nord, cette proportion n’est que de 3%. «On dirait qu’il n’y a pas assez de gens qui s’unissent ensemble pour dire que, nous autres, on veut contrôler notre système», a déploré Serge Landry.

Ce dernier souhaite augmenter le membership du regroupement dans la région. L’assemblée générale annuelle portera justement sur la hausse des baux de villégiature le 8 février à 19h30 à la «salle de céramique» du Centre socio-récréatif de Sept-Îles. La cotisation annuelle est de 30$, «mais si on était le triple ou le quadruple, la cotisation baisserait», a affirmé M. Landry.

  • 31 000 baux de villégiatures au Québec
  • 6 500 baux sur la Côte-Nord (20% du Québec)
  • 3% des locataires sont membres du Regroupement

 

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