Réforme de la collecte sélective: des ententes avec 550 municipalités

Par Stéphane Blais 10:30 AM - 29 février 2024 La Presse Canadienne
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Un camion ramasse des matières recyclables dans une installation de recyclage Ricova à Montréal, le jeudi 2 février 2023. LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes

Éco Entreprises Québec (ÉEQ), l’organisme récemment désigné pour gérer la collecte sélective sur l’ensemble du territoire québécois, a annoncé des partenariats avec 550 organisations qui représentent des municipalités quant à la façon de mettre en place la responsabilité élargie des producteurs.

La responsabilité élargie des producteurs (REP) est le principe selon lequel les entreprises qui mettent sur le marché des produits et des emballages au Québec sont responsables de leur gestion en fin de vie.

En 2022, Recyc-Québec a confié à Éco Entreprises Québec le mandat de moderniser la collecte sélective, ce qui devrait permettre d’uniformiser, à la grandeur de la province, les matières acceptées dans les bacs de récupération.

«Ça amène la création d’un système où on a une vision d’ensemble. On est un peu le chef d’orchestre pour toutes les étapes, du moment où le camion vient chercher les matières chez le citoyen, jusqu’au recyclage du produit», a expliqué Philippe Cantin, le vice-président, affaires publiques et relations gouvernementales d’Éco Entreprises Québec (ÉEC).

La REP «amène de la traçabilité» et «de l’imputabilité», ce qui permettra d’éviter par exemple que des matières recyclables «se retrouvent en Afrique ou en Inde dans des conditions qui ne sont pas acceptables», a ajouté M. Cantin dans une entrevue avec La Presse Canadienne.

Une réforme opérationnelle en 2025

ÉEC représente les producteurs qui mettent en marché des produits emballés, des contenants et des imprimés et elle a le mandat de s’entendre avec les municipalités, ou avec des organisations qui représentent les municipalités, pour que la réforme de la collecte soit pleinement opérationnelle en 2025.

Blainville, Boisbriand, Brossard, Granby, Magog, Repentigny, Rouyn-Noranda, Saguenay, Saint-Bruno-de-Montarville, Sainte-Thérèse, Salaberry-de-Valleyfield, Sept-Îles, Sherbrooke, Sorel-Tracy, Thetford Mines et Victoriaville font partie des villes de plus de 25 000 habitants qui viennent de s’entendre avec ÉEC.

Montréal, Gatineau et Laval avaient déjà des ententes conclues avec Éco Entreprises Québec.

Des emballages plus écologiques

Puisque la responsabilité élargie des producteurs fait en sorte que les entreprises sont responsables des coûts liés aux différentes étapes de la gestion d’un produit en fin de vie, elle peut également favoriser l’innovation et la conception d’emballages plus écologiques.

«À partir du moment où on doit gérer les coûts de la chaîne au complet, on va arriver à avoir un juste coût associé à chaque type d’emballage», donc «on va accompagner les entreprises pour qu’elles conçoivent mieux les emballages» ou qu’elles utilisent «moins d’emballages», a expliqué M. Cantin.

Selon la présidente-directrice générale d’ÉEQ, Maryse Vermette, «le partenariat avec les municipalités et les organismes au sein desquels elles sont regroupées vient tracer la voie vers une économie circulaire».

Les détails des ententes de partenariat avec les municipalités visent principalement à «énoncer les responsabilités respectives des deux parties, encadrer l’opérationnalisation du service de collecte sélective, établir la liste des matières acceptées dans le bac de récupération et fixer les paramètres de remboursement et de compensation par ÉEQ».

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