Le sujet n’est pas apparu dans l’actualité depuis plusieurs mois, mais le projet de Mine Arnaud n’est pas mort et enterré pour autant. Marc Fafard, activiste environnemental et candidat déchu à la mairie de la Ville de Sept-Îles aux dernières élections, prévient que le projet d’apatite pourrait renaître de ses cendres, ce que confirme d’ailleurs Investissement Québec.
« Une montée du prix de l’apatite pourrait faire que ce projet ressuscite. Ça prend juste un Champion, un Torngat, une compagnie américaine qui arrive ici et qui voudrait la relancer. C’était un projet de 700 à 800 millions $. Le potentiel est toujours là et beaucoup de travail a été fait. Il y a un beau package déjà monté ! », lance-t-il.
Sa position, très claire, n’a pas changé sur le dossier. « Le projet reste aussi mauvais qu’il était », martèle-t-il, évoquant des années difficiles à Sept-Îles. « La communauté a été divisée. »
Le maire de Sept-Îles, Denis Miousse, n’a pas entendu d’écho sur une éventuelle renaissance du projet de Mine Arnaud. »Je ne sais absolument rien. Ça fait trop longtemps qu’on n’en a pas entendu parler « , commente-t-il, laconique.
Faire de la place pour des résidences
Marc Fafard invite le gouvernement du Québec à »donner l’exemple« , et à faire sa part pour contrer la pénurie de logement à Sept-Îles.
« Si le gouvernement décidait d’abandonner ses claims à Canton Arnaud, on multiplierait le potentiel résidentiel dans ce secteur. À Sept-Îles, on est coincé et avec H2 Green Steel qui veut s’en venir, il y a une frénésie pour les terrains résidentiels… Les gens veulent construire des maisons pour les nouveaux employés et le Canton Arnaud est proche de Pointe-Noire (…) Le gouvernement paraîtrait bien ! »
La députée Kateri Champagne Jourdain a agi à titre de directrice des relations avec la communauté pour le projet de Mine Arnaud, de 2011 à 2016. Elle n’a pas souhaité répondre à nos questions sur le sujet.
La zone pourrait-elle être identifiée comme territoire incompatible avec l’activité minière (TIAM, voir autre texte) ? L’avenir le dira, mais il faudrait d’abord que les titres miniers existants soient abandonnés. »C’est pas un mauvais projet, il est juste à la mauvaise place. Il y en a un beaucoup mieux entre Baie-Comeau et Chicoutimi. Mais avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le prix de l’apatite, ou roche phosphatée, est maintenant économiquement viable. Donc ils en rêvent encore!« , conclut Marc Fafard.
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