Commande un Angelot : un cocktail pour contrer la violence sexuelle

Par Renaud Cyr 1:25 PM - 21 décembre 2023
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Il sera possible de commander un Angelot dans huit bars de la région à compter de la prochaine saison estivale.

Huit bars de la Côte-Nord seront accrédités par la formation Commande un Angelot pour la prochaine saison estivale, afin de prévenir les cas de violence sexuelle pouvant survenir entre leurs murs.

Le Collectif Social a pour objectif de former le personnel des bars de la région, mais aussi d’autres rassemblements comme les festivals.

Pour l’instant, des formations ont été données à Tadoussac (Gibard), Les Escoumins (Kiboikoi), Baie-Comeau (Boulathèque et Microbrasserie St-Pancrace) et à Fermont (Bar La Belle Bêtise) en vue de l’ouverture de la prochaine saison estivale.

Des établissements de Sept-Îles ont été approchés, et une entente sera en vigueur avec La P’tite Grenouille pour la saison prochaine.

« Certains établissements étaient intéressés, mais n’ont pas formellement embarqué dans le processus pour le moment », révèle Andréanne St-Gelais, directrice générale du Collectif Social.

La directrice confirme que certains établissements de Baie-Comeau étaient dans la même situation actuellement.

Certains lieux festifs n’ont pour l’instant pas donné de suite formelle aux demandes, mais l’objectif avoué de l’organisme est « d’avoir des bars formés dans toutes les MRC, de Tadoussac jusqu’à Blanc-Sablon », explique Andréanne St-Gelais.

Prévenir la violence sexuelle

Dans les établissements accrédités, il sera possible en tout temps pour une personne vivant une situation inconfortable, telle que mentionnée ci-haut, de s’isoler pour reprendre son souffle.

« Disons que quelqu’un commande un Angelot, la personne derrière le bar lui proposera de sortir de la situation qui l’a mise inconfortable en premier, en l’amenant à un endroit un peu plus sécuritaire », détaille Andréanne St-Gelais. Le choix lui revient pour la suite.

« On ne lui demande jamais qui l’a rendu mal à l’aise, car on veut que les gens puissent commander un Angelot sans avoir à se justifier », poursuit-elle.

L’organisme travaille de concert avec des travailleurs sociaux locaux, pour prêter main-forte aux victimes tout dépendamment des cas, mais elles peuvent aussi quitter de leur plein gré en étant accompagnées, ou même retourner dans le bar sous l’œil plus attentif du personnel.

Les règles définitives du fonctionnement avec la collaboration des travailleurs de rue ne sont pour le moment toutefois pas établies.