Les candidats à la mairie de Sept-Îles répondent à la « question qui tue » 

Par Vincent Rioux-Berrouard 11:55 AM - 10 novembre 2023
Temps de lecture :

Les neuf candidats à la mairie de Sept-Îles. De gauche à droite : Éric Beaudry, Mélanie Dorion, Mario Dufour, Patrick Hudon, Nunziato Garreffa, Martial Lévesque, Denis Miousse, Marc Fafard et Joey Thibault.

Le Journal Le Nord-Côtier a préparé une « question qui tue » pour chaque candidat à la mairie de Sept-Îles, c’est-à-dire, une question abordant un sujet plus délicat de leur campagne électorale qui tire à sa fin. 

Patrick Hudon

Les citoyens votent parfois en raison de l’expérience des candidats. Que dites-vous aux électeurs qui pourraient être intéressés à voter pour vous, mais qui hésitent en raison de votre manque d’expérience en politique ?

« Si les gens veulent du changement, mais qu’ils ont peur du manque d’expérience, et bien ça ne marche pas. L’expérience, c’est relatif. Tout au long de ma campagne, j’ai démontré que je suis quelqu’un qui connaît les dossiers, qui est proactif et qui est capable d’apprendre. Je ne pense pas que l’expérience est gage de tout. Actuellement, il y a plein de maires et mairesses au Québec qui sont jeunes et qui dynamisent leur ville. »

Mélanie Dorion 

Votre affrontement sur les réseaux sociaux avec l’ancien maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, a retenu l’attention. Serez-vous capable de prendre la critique si vous êtes élue mairesse ?

« Je pense que parfois, en campagne électorale, il y a certains échanges qui doivent être faits, parce qu’on est dans un cadre de débat. Par contre, quand on passe dans le cadre de la gestion de tous les jours, c’est complètement différent. Il faut savoir travailler avec le fait qu’il y a des gens qui vont avoir des divergences d’opinions. Il y a vraiment un contexte différent entre une campagne électorale et le travail de tous les jours de maire. »

Denis Miousse

Tout au long de la campagne, vous avez utilisé un ton posé et calme. Par contre, lorsque viendra le temps de défendre les intérêts de la Ville de Sept-Îles, serez-vous capable de vous battre et de hausser le ton pour obtenir des gains pour la municipalité ?

« C’est sûr que je vais hausser le ton, tout en restant poli. Il y a des manières de hausser le ton pour se faire entendre. Il n’y a aucun problème à ce niveau. J’ai déjà haussé le ton par le passé pour des choses que je voulais revendiquer et je suis encore capable de le faire. Ne vous inquiétez pas, je vais le faire. »

Martial Lévesque

Votre déclaration sur les Innus lors du débat du 25 octobre a fait réagir. Si vous êtes maire, pensez-vous être en mesure d’établir des liens avec la communauté de Uashat mak Mani-utenam après une telle déclaration ?

« Oui, j’ai rencontré Kenny Régis (vice-chef d’ITUM) pour lui mentionner que c’était maladroit. Je connais Mike Mckenzie depuis 20 ans. Comme on dit : deux montagnes, ça ne se parle pas, mais des hommes, ça se parle. Lorsque j’étais membre du Conseil de Sept-Îles, on a décidé de privilégier ITUM pour le contrat de collecte des ordures. Si j’étais intolérant, je n’aurais pas fait ça. De plus, j’étais sur le conseil d’administration de la Chambre de commerce de Sept-Îles, lorsqu’on a décidé de changer le nom pour inclure Uashat mak Mani-utenam. »

Joey Thibault

Vous en êtes à une première expérience en politique et vous êtes âgé de 30 ans. Voyez-vous votre jeunesse et manque d’expérience de vie comme quelque chose qui pourrait vous nuire en tant que maire ?

« Non, je ne vois pas le manque d’expérience comme quelque chose qui pourrait me nuire, parce que l’expérience est différente d’une personne à l’autre. Le fait que je suis un bon mobilisateur et que je travaille en équipe, ça peut amener du dynamisme. De plus, lorsqu’on se présente à la mairie, on a des devoirs à faire pour apprendre à connaître les différents dossiers. Je vois plutôt ma jeunesse comme un moteur de dynamisme pour la politique municipale. »

Mario Dufour

Tout au long de la campagne, vous sembliez très à l’aise avec les enjeux tournant autour de l’hôtel de ville et de l’aménagement du territoire. Par contre, pensez-vous avoir les compétences nécessaires pour occuper la fonction de maire, notamment en ce qui a trait aux questions de finances publiques et de développement économique ?

« Concernant l’expérience que j’ai acquise dans le dossier de l’hôtel de ville, ça m’a permis de travailler en équipe et c’est ainsi que je vais faire sur les autres dossiers. Dans ma vie professionnelle, j’ai appris à monter des équipes et à avoir des gens d’expertises autour de moi pour avancer. Je n’ai pas une expertise en tout, mais j’ai l’œil assez averti. Mon expérience professionnelle au niveau de l’entretien des bâtiments peut servir aux citoyens pour faire des économies au niveau de la rénovation et la réfection des édifices publics. Si je me retrouve avec des dossiers qui sont bons pour la Ville, je vais les pousser et je vais trouver les bons contacts pour arriver à des résultats. »

Éric Beaudry

Durant votre campagne, vous avez martelé votre projet de mettre en place une politique municipale d’habitation. Par contre, le logement n’est pas le seul enjeu à Sept-Îles. Votre programme politique se résume-t-il seulement aux logements ?

« Mon programme rassemble tous les problèmes au niveau municipal. Ça va régler les manquements du passé et il y a une vision pour le futur, pour une expansion de la ville de Sept-Îles. Si je suis élu, je vais faire un diagnostic de la municipalité pour établir un plan global de tout ce qui est à faire que ce soit au niveau des infrastructures, ou des égouts, par exemple. L’idée est d’arrêter de gérer avec des gestes ponctuels et d’établir un plan avec tous les acteurs socio-économique et OBNL… Il faut aussi être prêt à faire face aux changements climatiques, à la crise financière qui approche et s’assurer que les gens aient un logement adéquat selon leur revenu. »

Marc Fafard

Votre nom a longtemps été associé à l’opposition contre Mine Arnaud, un dossier qui avait divisé la Ville. Si vous êtes élu maire, croyez-vous être en mesure d’unir les citoyens et comment allez-vous faire ?

« Le concept d’acceptabilité sociale est capital. Il faut que les gens acceptent socialement un projet et qu’on ne soit pas mis au fait d’un projet lorsqu’il est tout ficelé. Il faut que tous les gens de Sept-Îles décident ensemble le type de projet qu’on veut. Il faut trouver des projets qui vont être bons pour l’environnement, bons pour les travailleurs de Sept-Îles et bons pour la Ville. On a nos devoirs à faire, mais ensemble, on peut réussir. Il faut travailler ensemble dans le même sens, pour accueillir un projet et non se faire imposer un mauvais projet. »

Nunziato Garreffa

Vous proposez de construire un deuxième étage sur un aréna qui a 60 ans. Cette idée est-elle sérieuse et crédible ?

« Oui, mais entretemps, il y a eu la présentation du nouvel aréna. Faisons quelque chose de beau pour les 50 prochaines années. L’aréna Conrad-Parent a duré 60 ans, il a fait son temps. Construisons un nouvel aréna avec une glace au rez-de-chaussée et un deuxième étage avec un atrium vitré. Il y aura également des terrains de tennis intérieurs sur cet étage. Je veux aussi connecter les deux arénas et le Centre socio-récréatif ensemble. »

Partager cet article